Les Appels d’Olivier Maurel à la Société

Les Appels d’Olivier Maurel à la Société

  1. Nouveau livre
  2. Manifeste contre la violence
  3. Lettre au Père Emmanuel Dufresne
  4. Lettre à la Conférence d’Evêques de France

1. Nouveau livre, vient de paraître :

La Fessée
100 questions-réponses sur les châtiments corporels

par Olivier Maurel, préface d’Alice Miller, Éditions La Plage.

Que vous soyez parents, grands-parents, adolescents, ou même adulte sans enfants, ce livre peut vous intéresser car bien rares sont ceux qui n’ont jamais reçu de fessée ou autre châtiment corporel et qui n’en portent pas encore les séquelles inscrites au plus profond d’eux-mêmes.

Parce qu’ils interfèrent avec les comportements innés de l’enfant, les châtiments corporels le perturbent gravement et l’atteignent, comme des armes à tête chercheuse, au centre de lui-même.

Si nous ne nous en apercevons pas, c’est que pour avoir été frappés, nous portons presque tous les mêmes séquelles, notamment celle qui consiste à dire d’un ton bonhomme : “Mais une bonne fessée n’a jamais fait de mal à personne!” Cette phrase apparemment innocente revient en fait à dire qu’on a le droit de frapper un plus petit que soi et de faire aux autres ce qu’on ne voudrait pas qu’ils nous fassent, alors que souvent nous proclamons le contraire et n’hésitons pas à frapper les enfants pour le leur enseigner, cumulant ainsi leçon de violence et leçon d’incohérence.

Vous trouverez dans ce livre :

  • Une brève histoire des châtiments corporels.
  • Une description des châtiments corporels que parents et enseignants ont jugé bon et éducatif d’infliger aux enfants.
  • Les raisons pour lesquelles il est urgent de renoncer absolument à frapper les enfants.
  • Des principes et des moyens pour réussir à éduquer un enfant sans le frapper et en lui assurant confiance, respect et tendresse.
  • L’expérience des pays qui, certains depuis plus de vingt ans, ont interdit aux parents de frapper les enfants.
  • Et une “géographie” des châtiments corporels qui montre, région du monde par région du monde, à quel point et avec quelle violence les enfants sont frappés ou cruellement punis.

Un livre à lire et à faire lire, notamment aux jeunes parents.

2. Manifeste contre la violence “éducative”
par Olivier Maurel

La France a signé et ratifié le 7 août 1990 la Convention des droits de l’enfant. L’article 19 de cette Convention stipule que les États signataires “prennent toutes les mesures législatives, administratives, sociales et éducatives appropriées pour protéger l’enfant contre toutes formes de violence, d’atteinte ou de brutalités physiques ou mentales”.

Or, en France, d’après un sondage SOFRES de janvier 1999, 80% des parents donnent à leurs enfants gifles et fessées quand ce ne sont pas des coups de martinet ou de ceinture. Presque tout le monde trouve cela normal, inoffensif et même nécessaire. Et les services sociaux et la Justice n’interviennent que dans les cas extrêmes.

Pourquoi est-il permis de frapper un enfant alors qu’il est interdit de frapper un homme adulte, une femme, une personne âgée et, en prison, le pire des criminels? Nos lois ne permettraient-elles d’agresser que les plus faibles?

Les enfants ont le droit d’être élevés sans violence, ce qui ne signifie pas sans fermeté.

De multiples études récentes ont montré que difficultés scolaires, délinquance, violence, dépression, alcoolisme, abus de drogues, maladies diverses et même accidents ont très souvent pour origine des violences, même modérées, subies dans l’enfance. Maintenant que nous le savons, nous n’avons plus l’excuse de l’ignorance qu’avaient nos parents.

Pourquoi s’étonner que certains jeunes recourent à la violence quand le premier exemple de violence leur a en général été donné par leurs propres parents les frappant sur les joues, le crâne, le dos ou les fesses? L’enfant frappé apprend à frapper les autres. L’enfant respecté apprend à respecter les autres. Le rôle des parents est-il d’enseigner la violence ou le respect?

Les parents qui frappent leurs enfants pour les éduquer le font parce qu’ils ont été frappés eux-mêmes et ignorent les conséquences de leurs coups. Seule une interdiction sans ambiguïté, comme celle qui, en France, interdit les coups à l’école depuis le XIXe siècle, peut mettre fin à ce cycle. La France, comme déjà onze pays, dont neuf européens, doit voter une loi spécifique interdisant toute violence, y compris fessées, gifles, tapes, etc. Cette loi doit être assortie non pas de sanctions judiciaires mais d’une large information apportée aux parents ainsi qu’aux futurs parents sur les effets des coups et les moyens d’élever les enfants sans violence, exactement comme il est demandé aux automobilistes d’être familiers avec le code de la route.

Les signataires de ce manifeste demandent au gouvernement et à leurs députés de mettre la législation française en harmonie avec la Convention des Droits de l’Enfant, comme le demande le Comité des Droits de l’Enfant de l’ONU, et de voter une loi spécifique qui interdise vraiment toute forme de violence à l’égard des enfants. Le texte de cette loi pourrait être semblable à celui de la loi danoise : “L’enfant a droit au soin et à la sécurité. Il faut agir de manière respectueuse vis-à-vis de l’enfant et ne pas lui infliger de punition corporelle ou autre traitement humiliant.”


J’approuve le manifeste ci-dessus. Je vous demande de faire rapidement tout ce qui est en votre pouvoir pour harmoniser notre législation avec la Convention des Droits de l’Enfant.

Nom et prénom :
Adresse :
Signature :

    Adresser ce manifeste :

  1. au Premier ministre (Hôtel Matignon, rue de Varenne, 75007 Paris ou, par e-mail : premier-ministre@premier-ministre.gouv.fr);
  2. à votre député ( Assemblée Nationale, Palais Bourbon 75007 Paris);
  3. aux journaux que vous lisez et aux associations dont vous faites partie;
  4. à tous vos parents, amis et connaissances (dans ce cas, ne pas le signer).

Vous pouvez diffuser ce manifeste par e-mail, ou comme une pétition ou un tract, par exemple à la sortie des écoles. Il est lancé par de simples particuliers qui seront heureux de voir les rejoindre autorités religieuses, associations et partis. Pour complément d’information, notamment sur les dangers des coups et l’éducation sans violence, ou pour faire part de votre participation à la diffusion de ce manifeste, écrire à O. Maurel (adresse ci-dessous) ou à l’adresse électronique : Olivier Maurel.

Traitons les enfants comme nous voudrions qu’ils nous traitent.

Olivier Maurel
1013 c, chemin de la Cibonne
83220 LE PRADET
Tel: 04 94 21 68 73


Olivier Maurel, l’auteur du livre LA FESSEE – 100 QUESTIONS ET REPONSES (février 2001, La Plage) a aussi écrit une lettre au Secrétariat du Cardinal Lustiger, dont je publie ici le texte :


3. Lettre au Père Emmanuel Dufresne
par Olivier Maurel

Mon Père,

Madame Alice Miller, qui vous a écrit récemment au sujet des châtiments corporels infligés aux enfants, m’a communiqué ses deux lettres. Je me permets de m’associer à sa démarche car je partage tout à fait son opinion.

Le silence des Églises, et on peut dire des religions, sur les châtiments corporels, est d’autant plus choquant que Jésus a probablement été le premier dans l’histoire de l’humanité, à présenter les enfants non pas comme des êtres à corriger (cf. les nombreux proverbes bibliques qui ordonnent de battre les enfants) mais comme des modèles à imiter.

Mais cette partie de son message a été immédiatement occultée, notamment dans le passage de la Lettre aux Hébreux que cite Mme Miller, lettre dont l’auteur revient à la conception du Dieu qui châtie (et dont le châtiment serait la preuve même que nous sommes ses enfants et non des bâtards!). Et l’occultation a été rendue définitive par saint Augustin qui, dans ses Confessions, précisément dans le chapitre où il commence par sembler se révolter contre les coups qu’il a reçus enfant, finit par considérer que ces coups ont été providentiels, rejette l’idée évangélique de l’innocence des enfants et conclut sur leur culpabilité : “Si petit et déjà si grand pécheur!”. Il fonde ainsi pour des siècles la doctrine du péché originel qui rend nécessaires les corrections. Il y avait pourtant dans la plus ancienne tradition chrétienne l’ébauche d’une autre tendance : “La crainte n’est pas dans l’amour, mais l’amour parfait exclut la crainte, parce que la crainte suppose un châtiment. Celui qui craint n’est pas parfait dans l’amour.” (I Jean, 4, 18)

Le silence de l’Eglise peut déjà donc se comprendre de cette façon : notre religion, en opposition sur ce point avec la parole de Jésus, a été pendant des siècles fondée sur l’idée que l’enfant est coupable et qu’il doit être corrigé. Aucune raison, donc de reprendre les parents qui corrigent leurs enfants.

Pourtant, en ce qui concerne l’école et au moins en France, il y a eu dans l’Eglise, dès le XVIIe siècle une réaction contre la violence éducative. Les Jésuites, puis Jean-Baptiste de la Salle et ses successeurs, Fénelon et d’autres encore, contrairement aux protestants qui s’appuyaient de façon fondamentaliste sur les Proverbes, ont cherché à réduire le plus possible le recours aux châtiments corporels dans les écoles chrétiennes. Ils n’y ont que très médiocrement réussi parce qu’ils ne s’en sont pas pris à l’éducation familiale et que les maîtres, battus eux-mêmes dans leurs familles quand ils étaient enfants, étaient incapables de modérer l’usage de ce qu’ils avaient eux-mêmes violemment subi. Mais du moins, une partie de l’Eglise s’était prononcée.

Pourquoi donc le silence actuel et même, je dois le dire, son ignorance sur ce sujet? Si je parle d’ignorance, c’est que, dans le but d’écrire un livre sur les châtiments corporels, j’ai voulu savoir ce que l’Eglise avait fait dans ce domaine, et je me suis heurté, à quelque porte que je frappe, à une indifférence ou à une ignorance totales, comme si ce sujet ne présentait vraiment aucun intérêt. Une religieuse du Togo qui travaille parmi les enfants des rues m’a confirmé l’emploi systématique de la bastonnade dans ce pays et l’indifférence de l’Eglise dans ce domaine, indifférence qui va jusqu’à accepter que, pour maintenir la discipline dans certaines églises, un adulte soit chargé de corriger les enfants à coups de bâton. Dans l’Eglise de Celui qui a dit : “Laissez venir à moi les petits enfants”!

Il y a en fait une raison plus générale au silence de l’Eglise et qui ne lui est pas propre. C’est que les châtiments corporels, subis par 80 à 90% d’entre nous, ont parmi leurs effets, parce qu’ils sont très douloureux pour les enfants, même s’ils paraissent bénins aux adultes, de mettre en place dans le cerveau un système de protection par le refoulement ou l’insensibilisation. Et ce système est en même temps, on le sait aujourd’hui par l’étude des cas d’adultes traumatisés en temps de guerre, une véritable mutilation du cerveau qui en détruit certaines cellules par des flux d’hormones. Si nous évitons de penser aux châtiments corporels que subissent environ 90% des enfants du monde (je vous recommande, pour en avoir confirmation, de visiter le site du Comité des droits de l’enfant à Genève), c’est que nous n’avons aucune envie de repenser aux châtiments que nous avons nous-mêmes subis, même si nous pensons qu’ils ont été faibles et, bien sûr, justifiés, comme le croient à peu près tous les enfants, y compris ceux dont les parents ont été de vrais bourreaux.

Il a fallu plus de deux siècles, depuis les premières protestations d’Erasme et de Montaigne, relayées par celles des religieux que j’ai cités plus haut, pour aboutir en Pologne en 1793, puis en France en 1834 et en 1887, aux premières interdictions des châtiments corporels dans les écoles par les États.

Aujourd’hui, grâce à la Convention des droits de l’enfant dont l’article 19 stipule que “toute forme de violence”, y compris les plus faibles, doit être interdite, grâce à l’action du Comité des droits de l’enfant qui rappelle sans cesse aux États qu’ils doivent procéder à cette interdiction, grâce à l’influence des onze États qui ont déjà procédé à cette interdiction et qui s’en trouvent bien, on peut espérer que les choses vont aller un peu plus vite dans les familles. Mais la résistance sera très forte. Et l’Eglise s’honorerait vraiment en prenant part à ce combat. Son influence sur les familles pourrait être déterminante notamment dans des régions comme l’Afrique où la bastonnade est un vrai fléau. Et le prestige mondial du Pape permettrait à sa voix d’atteindre tous les continents.

Mme Miller a parfaitement raison. Il ne s’agit pas du tout d’un “problème particulier”. Pour comprendre à tel point il est important, il suffit de se mettre à la place de l’enfant frappé et d’imaginer les principes que son inconscient retient de l’exemple du comportement de ses parents à son égard :

  1. Les plus grands et les plus forts ont le droit de battre les plus petits et les plus faibles. La raison du plus fort est toujours la meilleure.
  2. Quand on est faible et petit, il faut se soumettre à la violence.
  3. Pour le bien des enfants, il faut leur faire mal. La fin justifie les moyens.
  4. On peut frapper quelqu’un pour son bien.
  5. Quand on aime quelqu’un, on a le droit de le faire souffrir. Qui aime bien châtie bien.
  6. On a raison de me frapper parce que je suis méchant.
  7. La plupart des enfants sont frappés, donc la plupart des enfants sont méchants. La nature humaine est mauvaise. Il faut la corriger.
  8. Il ne faut pas faire attention à la souffrance de ceux qu’on frappe.
  9. Quand on n’est pas d’accord avec quelqu’un, c’est normal de le frapper.

Ces principes, que l’enfant porte en lui sans même le savoir, ne sont-ils pas exactement ceux du machiavélisme, de la lâcheté, de la cruauté et de la violence. Les philosophes, les moralistes, les théologiens, les psychanalystes s’étonnent de la capacité de violence et de bassesse de la nature humaine, mais ils ne prennent jamais en compte le fait que chaque individu se forme en grande partie par effet de miroir à l’âge où les premières empreintes sont indélébiles, à plus forte raison si elles se répètent tout au long du temps de formation du cerveau! S’agit-il là vraiment d’un “problème particulier”?

Telles sont les raisons pour lesquelles je m’associe entièrement à la démarche de Mme Miller et vous prie d’insister auprès de Mgr Lustiger pour qu’il prenne position sur ce problème qui est d’autant moins “particulier” que les religions issues de la Bible portent une lourde responsabilité dans la vulgarisation et dans le maintien de l’idée que l’enfant est un être porteur du mal, voire du diable, et qui a besoin d’être durement corrigé. Dans beaucoup de pays, dont par exemple l’Afrique du Sud, le Tchad et bien d’autres, les gouvernements qui veulent appliquer la Charte des droits de l’enfant se heurtent aux autorités religieuses, chrétiennes ou musulmanes, qui considèrent comme un élément de la liberté religieuse le droit de frapper les enfants dans les écoles. Et il faudra aux États beaucoup de courage pour simplement faire respecter les droits de l’enfant et interdire les châtiments corporels à la maison.

Veuillez agréer, mon Père, l’expression de ma respectueuse considération.

O. Maurel


Déjà au mois de septembre Olivier Maurel s’est adressé à la Conférence des Evêques de France, voici sa lettre :


4. Lettre à la Conférence des Evêques de France
par Olivier Maurel, le 13 septembre 2000

Mon Père,

Je me permets de m’adresser à vous car je suis en train d’écrire un livre sur les châtiments corporels infligés aux enfants. De multiples études récentes montrent que ces châtiments, même les plus bénins, ont sur les enfants de graves conséquences. Le Comité des Droits de l’Enfant de l’ONU en a pris conscience et, depuis une dizaine d’années, mène une action constante auprès des gouvernements qui, en vertu de la Convention des Droits de l’Enfant qu’ils ont signée, doivent fournir tous les cinq ans un rapport sur le respect des droits de l’enfant dans leur pays et, notamment, sur l’emploi des châtiments corporels dans les familles, à l’école et dans le système judiciaire. Les rapports des Etats, le compte-rendu des séances au Palais des Nations à Genève et les observations faites à chaque Etat par le Comité des Droits de l’Enfant sont accessibles sur le site de la Convention des Droits de l’Homme de l’ONU. Tous ces textes montrent, de façon parfois hallucinante, à quel point les enfants, à des degrés différents mais partout dans le monde, sont victimes de ce qu’un rapport appelle une véritable “xénophobie à l’égard des enfants”.

L’objet de ma lettre est donc de vous demander ce qu’a fait l’Eglise dans ce domaine. Les paroles de l’Evangile sur le respect dû aux enfants sont on ne peut plus nettes. En France, 80% des parents disent recourir aux châtiments corporels. Or, j’ai bien l’impression que l’Eglise est à peu près totalement silencieuse dans ce domaine. Certes, elle doit dénoncer, ici ou là, les “mauvais traitements”. Mais ce qu’on appelle ainsi, ce sont en général les cas exceptionnels, ceux dont les auteurs, par leur cruauté extrême, se retrouvent sur les bancs de la Justice. Or, la distinction entre “mauvais traitements” et “correction parentale” ou “discipline” est purement artificielle. En fait les enfants, partout dans le monde, sont soumis à un feu roulant de coups au nom du droit de correction parentale.

J’ai essayé de me renseigner auprès du responsable de la revue Missions africaines (les châtiments corporels sont particulièrement cruels et généralisés sur ce continent et l’Eglise y est très présente). Réponse du Père Claude Rémond : “Je n’ai malheureusement pas de sources me permettant de dire si l’Eglise d’Afrique a sensibilisé les parents sur le problème de la violence éducative”. Le Père m’a aimablement donné l’adresse d’une religieuse au Togo qui s’occupe des enfants des rues. Je lui ai écrit et, dans sa réponse, d’une part elle me confirme que “l’éducation ne se conçoit pas sans l’emploi de la bastonnade” et d’autre part elle ajoute : “Concrètement, l’Eglise ne me paraît pas réagir contre les châtiments corporels dans l’éducation. Il arrive de voir, dans quelques églises des adultes munis d’un bâton pour maintenir l’ordre parmi les groupes d’enfants.”

Qu’en est-il donc exactement? Y a-t-il eu des déclarations spécifiques de l’Eglise sur ce problème? Le Pape, les évêques parlent fréquemment de la violence pour la dénoncer. Or, à ma connaissance, ils ne citent jamais le fait que le premier contact des enfants avec la violence s’effectue sur leurs joues, leur crâne, leur dos ou leurs fesses de la main même de ceux qu’ils aiment le plus : leurs parents. Or, chacun sait que ce que retiennent les enfants, ce n’est pas ce qu’on leur dit de faire, c’est ce qu’on leur fait. Si les adultes sont violents c’est qu’ils ont subi la violence de la part des personnes qui étaient pour eux la référence suprême. Ils ont appris dès leur plus tendre enfance que les conflits se règlent par la violence. A quoi sert de la dénoncer si on n’évoque jamais sa cause première?

Je vous serai donc très reconnaissant de me dire s’il existe des déclarations de l’Eglise, du Pape, des évêques sur ce problème. Si vous n’avez pas de réponse vous-même, pourriez-vous me dire à qui je pourrais m’adresser pour obtenir des renseignements.

Je vous prie d’agréer, mon Père, l’expression de mon profond respect.

O. Maurel.


Olivier Maurel a reçu une liste de sept organismes catholiques indiqués par la Conférence des Evêques de France auxquels il s’est adressé par la suite.
Jusqu’aujourd’hui il est resté sans reponse.

Alice Miller, janvier 2001