par Olivier Maurel
Qu’est-ce qui rend les châtiments corporels si destructeurs ?
Monday 01 January 2001
L’enfant est un petit primate programmé pour nouer des relations indispensables à sa survie. C’est le cas des relations avec sa mère et ceux qui s’occupent de lui. Son entourage constitue en quelque sorte le nouvel œuf dont il a besoin pendant des années pour survivre. Mais quand cet œuf qui doit assurer sa sécurité devient brusquement source de menace et de coups, c’est comme si le placenta et le cordon ombilical délivraient au fœtus non plus un sang nourricier mais du poison. L’enfant se retrouve non seulement exposé au danger, mais sans aucune base de sécurité.
Et l’organisme de l’enfant, comme celui de tous les mammifères, Henri Laborit l’a remarquablement montré par ses expériences exposées dans le film Mon oncle d’Amérique, porte en lui un système de sauvegarde qui le pousse normalement, en cas de danger, à fuir (dans les bras de sa mère en l’occurrence) ou à combattre quand il est assez grand. Mais si c’est la mère elle-même qui est le danger et que l’enfant ne peut ni fuir ni combattre, alors, comme les rats de Mon oncle d’Amérique, il s’autodétruit physiquement et psychologiquement. En particulier, il apprend à ne plus écouter son système central de sauvegarde. Bref, il se nie lui-même. La violence parentale est, à l’insu et contre la volonté des parents, une arme à tête chercheuse qui atteint l’enfant au centre de lui-même. Aucun animal n’est soumis par ses parents à un tel traitement. Rien d’étonnant à ce que l’homme soit capable d’infiniment plus de violence que l’animal.
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