Comparer les travaux d’Alice Miller
Wednesday 01 March 2006
Il y a quelques mois – après avoir lu Filliozat – j’ai recommencée à lire
les livres d’Alice Miller qui m’impressionnent beaucoup. J’en ai
donné un a une amie qui a lu avec beaucoup d’intérêt et qui m’a après parlé
de son histoire d’enfance et de celle de son ami, avec qui elle vit avec 3
enfants, 2 de lui de 6 mois et 2 ans:
lui a grandi avec soeurs et frères. Ils ont du observer leur père battre la
mère régulièrement, et eux ils ont tous été battus par lui ou les filles
abusées sexuellement, plus d’autres humiliations et maltraitances – mère et
père absolument helpless devant l’éducation de leurs enfants, bien que le
père est entrepreneur et tous ont appris un métier.
Maintenant ils ont acheté une vielle maison dans le Hérault, ou ils se sont
installés en décembre: sans bon chauffage, rien vraiment installé, et
surtout: sans travail. Il a trouvé un travail comme peintre, s! on métier,
mais a été licencié après une semaine, ensemble avec un autre débutant. Il y
a trois semaines elle est revenue avec les enfants dans le canton de
Fayence/Var après des tensions et une dispute avec lui qui a résulté pour
elle avec un oeuil bleu suite à un coup de poing d’elle dans son visage –
d’ou ils sont parti de chez les parents à elle – prête à retourner quand le
chauffage fonctionnera et lui aura commencé une
psychothérapie concernant sa violence qui l’avait déjà dérangé avant. Il y a
deux jours elle me raconte que son ami a été chez une docteur qui lui
a prescrite une psychothérapie (problème:l’argent) et donnée des/une?
adresses. Il y va sur rendez-vous, pour être accueilli après 3/4 d’heures
d’attente, et dans les 10 minutes restantes (cette femme semble très occupée
dans sa profession…) la bonne psychiatre l’informe que son problème était
de ne pas avoir du travail, que son problème se résoudra sans rien quand il
travaillera. point. Et si jamais il pensait faire une thérapie, c’était chez
un psychothérapeute et ne pas chez un psy
qu’il fallait aller. Elle lui dit de revenir mais sans donner rendez-vous.
Moi j’ai entendu cela et ma colère a commencé de monter: je me sentais
rejetée 20 ans dans le temps quand moi j’avais des problèmes similaires,
parti de la maison à 19 ans, en Suisse – pays dont tout le monde pense qu’il
n’y a pas de problème de fric!, sans argent, sans métier, sans travail, sans
support financier ni morale de la famille, tombée sur un demandeur d’asyle
turc qui avait besoin de se marier pour ne pas devoir retourner en Turquie
où il avait des problèmes avec la police, la famille (je comprenais après 5
ans de mariage qu’il était homosexuel), qui vendait du haschisch sur la rue
et qui supportait pas des réponses – on se battait/tapait régulièrement, ce
qui se terminait parfois avec l’aide de la police, parfois sans. Au début de
cette histoire je prenais mon courage d’aller me présenter chez un
psychothérapeute en pensant y pouvoir apprendre à me sortir de cela/lui, de
mes problèmes, de ma colère envers mes parents, ma famille.
Premier rendez-vous: je commence à raconter, pleurer… il m’interrompt pour
me dire que je n’avais rien, tout allait bien, que mon problème était que je
n’avais pas de
travail, que je pourrais revenir le voir, faire une therapie après avoir
trouvé du travail, que ce n’était pas la peine de faire une thérapie comme
cela! Merci, ça je savais
que je devais travailler. Je suis parti, j’ai trouvé du travail, je ne suis
pas retournée chez lui. Je pouvais le comprendre, il avait bien peur que je
le pourrais pas le payer.
Mais dans le cas de l’ami de mon amie, cette psy aurait été payée par la
secu, et le mec sait qu’il a besoin de travail et en cherche, je n’en
comprends rien.
(Ou peut-etre était leur handicap qu’ils sont Belge et Suisse que la bonne
femme voulait pas faire payer la sécu française pour leur problèmes?
Ou qu’elle se sentait simplement incompétant devant quelq’un qui accuse ses
parents de ses problèmes? Pourquoi alors ne pas leur donner une adresse d’un
psy capable dans ce domaine???)
Sauf que je sais par plusieures expériences que 99% des
psychiatres/psychothérapeutes sont incompétents et crachent sur les gens en
détresse, mais aiment s’enrichir par eux. C’est un manque grave du système,
mais je sais que le système est malade mondialement. Là je m’identifie avec
ce que dit AM, et là aussi pour moi son explication des bases pour cela dans
la petite enfance me sont très compréhensibles, et j’ai moi-même vécu
l’hostilité de l’entourage entier!!! pendant des annés quand on ose penser
et pire encore dire que ses propres problèmes qu’on a pourraient être lié à
la famille/enfance.
Heureusement il y a des gens comme Alice Miller, dont j’ai lu son premier
livre il y a plus de 20 ans, qui m’a beaucoup soulagé/aidé et m’a fait
comprendre beaucoup de choses, et je n’ai jamais compris comment les êtres
humains ne pouvaient pas la comprendre, ne pas utiliser ses idées pour leur
bien et au lieu de cela niaient, attaquaient, rejetaient ses
réflections/preuves sans même y réfléchir sérieusement! AM le dit/montre
très clairement qu’elle sait que cela – pour le moment toujours, bien que
déjà moins aujourd’hui – est/doit être comme ça.
Maintenant je me demande: comment peut-on aider des gens comme cet ami,
comment aurais-je pu m’aider dans mon temps à trouver un thérapeute capable,
sincère, qu’est-ce qu’il faut faire? Ou où trouver des groupes de gens sérieux avec
les mêmes problèmes/consience ou on pourrait aller discuter, trouver des
informations, de l’aide? Je leur ai donné plein de livres d’Alice Miller,
Filliozat, Maurel. Mais je pense que cela ne suffit pas, ! et en plus c’est
pas évident de tout suite trouver/comprendre la réponse qu’il faut. J’ai
pensé d’essayer de l’aider moi-même, mais je ne sais pas comment, sauf
donner des livres, des sites Internet (le votre, celui de Filliozat etc.),
parler un peu, mais avec tous les problèmes qu’ils ont autour (argent, pas de ADSL, travail, rénovation, 3
petits enfants etc.) c’est difficile, avec les meilleures intentions.
Est-ce que vous pourriez nous renseigner comment ils pourraient être aidés
sérieusement dans leur situation? Où demander, aller, parler avec qui?
Comment écrire/dessiner leurs expériences traumatisants/émotionnels de la
petite enfance pour les revivre en sécurité, pour pouvoir s’en libérer? Où
trouver des groupes de discussions dans leur coin? Comment en créer une?
Est-ce possible?
Merci de votre réponse.
Avec mes meilleures salutations
E
BO: Dans votre témoignage vous parlez des livres d’Alice Miller et d’Isabelle Filliozat comme si c’était la même chose, or se sont des travaux complètement différents, même si la souffrance de l’enfant provoquée par les parents est décrite par ces deux auteurs.
Alice Miller a dirigé toutes ses recherches sur les conséquences de l’éducation qu’elle nomme « pédagogie noire » sur le futur adulte en ne prenant en compte que l’enfant, sans protéger ou ménager le parent, sans tenter de comprendre ou de justifier le comportement de celui qui a détruit l’intégrité d’un être sans défense.
C’est en ouvrant les yeux sur la réalité toute entière de son enfance que l’on peut voir et sentir combien nous nous sommes construit sur des mensonges fabriqués de toutes pièces par nos parents, de cette façon nous pourrons nous réapproprier la vérité qui nous amènera vers notre vrai soi et amplifiera notre discernement pour ne plus se laisser mal traité, ceci pour récupérer notre liberté.
Nous pourrons prendre ce chemin si nous ne trahissons plus l’enfant que nous avons été en tentant de trouver des compromis pour « arranger » tout le monde, notre corps tout entier s! ‘y refusera en nous criant douloureusement: « c’est moi ou c’est l’autre ».
En choisissant la direction dans laquelle vous souhaitez vous rendre, ces différents écrits vous semblerons encore plus clair et peut être moins confus pour faire votre choix.
Vous pouvez également vous référencer à la liste FAQ pour trouver le thérapeute qui vous conviendra le mieux.
Cordialement Brigitte.