Seule la vérité peut vous libérer
Wednesday 28 May 2008
Chère Alice Miller.
Je vous écris à la suite de la lecture de vos ouvrages sur la mal traitance de l’enfance que j’ai lu avec beaucoup d’attention et d’intérêt puisque je me reconnais et je reconnais mon passé sous un jour
qui a été jusqu’ici libérateur. Je dis jusqu’ici pour la simple et bonne raison que je fais face à des problèmes que je n’avais pu aborder.
Souffrant il y a quelques années de graves hallucinations je ne pouvais plus sortir de chez moi. La vue de toutes personnes me semblaient comme une agression. A l’époque je venais de rentrer à l’université en
fac d’anglais. Je décidai donc de prendre un domicile à Rouen, ce qui ne fût sans provoquer l’animosité de ma mère . Les choses s’aggravèrent lorsque je décidai de partir définitivement sans revenir les weekend tout en travaillant . C’est à ce moment que je me rendis compte que j’étais malade et que la vie que je menais n’était pas tout ordinaire puisque j’appartenais à un groupuscule religieux qui entendait sauver le monde en permettant à chacun d’avoir un ange gardien. C’est à partir de ce moment que j’entrai en hôpital
psychiatrique et pu exprimer ses années à me forger une histoire imaginaire parce que la mienne était trop lourde à porter. Bien qu’allant à l’école et ayant de copains l’essentiel de ma vie tourner autour de ma mère, j’étais pour ainsi dire constamment avec elle.
Seulement à mon adolescence j’entendais bien que cela change en menant ma propre vie. Pour ce faire je créai en 1993 une association écologiste avec mon “meilleur ami” qui me fit découvrir le monde des anges
gardiens. Ce n’est que récemment que je découvris la raison de ce monde imaginaire omniscient. Il me servait à me détourner de la réalité/ m’éloigner de ma mère pour en fait en rester prisonnier c’est à
dire en vivant dans un monde profondément religieux en concédant et en niant la vérité . Cette vérité est
j’acceptai le commandement qui dicte que chaque enfant honorera et respectera ces parents. Sans le savoir après bien des années, il y a deux ans, je décidai de partir de chez ma mère qui m’empêcher de vivre
ma vie; avoir un travail, une petite amie… une thérapie m’aida à surmonter mes peurs de partir de chez ma mère. J’y parvins avec succés.
Me libérant des chaines qui me relier à ma mère je finis par découvrir que cette dernière avait commis des gestes incestueux avant que je ne prenne mon indépendance. Ce ne fût que le début d’une découverte
horrible de mon passé, un long passé de souffrance pas si lointain et pas si anodin comme l’entendent le psychiatre et la psychologue qui me suivaient. Pour eux il n’était nullement questions d’entendre parler de
mon passé qui était “révolu” maintenant que j’étais “adulte”. Pour moi cela est insupportable de “tourner la page” après les coups que j’avais reçu, les négligences et les abus sexuelles “normales” pour ma mère.
Je donnerais quelques exemples lorsque j’étais enfant ma mère me demanda de déshabiller afin de m’osculter pour je ne sais trop quelle raison, je me retrouvai donc nu et elle joua avec mon sexe ce félicitant de mon érection. Ceci je le raconta à un médecin qui me déclara que ce n’était pas grave et que je n’avais aucune raison de pleurer et de me mettre en colère pour ça. Autres exemples dont je viens de me souvenir il y a quelques semaines et dont je n’a pas encore la certitude absolus et c’est la raison pour laquelle je donne des détails. Henry David Thoreau disait que pour entendre une vérité il faut être deux; celui qui parle
et celui qui écoute. Ecrire ces lignes me bouleverse et me soulage à la fois . Je continue donc un jour que j’enfreignai la domination de ma mère en n’allant pas faire les courses avec elles mais à la place de
quoi j’allai nettoyai la forêt avec mon “meilleur ami”. Le soir après une journée fatiguante je rentrai, elle ne n’ouvra pas la porte . Je dormis donc dans la cave apeuré, seul au monde. Le lendemain elle vint me chercher et me déclara qu’elle ne savait pas que j’avais dormi dans la cave et qu’elle était inquiète. La suite fût plus surprenante qu’elle déclara que cela était bien fait pour moi, commme leçon supplémentaire elle me frappa( je ne suis pas certain si certain si c’était ce jour mais cela arriva une jour que je revins de mes activités
écologistes), puis lorsqu’elle reçu un coup de téléphone de l’une de ces “amies”, elle se mit à pleurer en déclarant que j’étais partis la veille avec des amis en voiture pour boire de l’alcool: j’avais 13 ans, aucun de mes amis n’avaient de voiture et de toute façon il savait que ma mère était sévère. De plus elle ajouta que je l’avais battue, chose qui était absolument fausse. Mon histoire est ainsi pavé d’anecdote qui montre l’oppression dont je suis victime. Je pourrai très bien vous faire l’étalage de toutes les misères que j’ai subi mais ce n’est pas l’objet de ma lettre. Actuellement je me libère de cette oppression chaque jour d’avantage. Toutefois la volonté évidente et tacite de mon psychiatre et de ma psychologue m’ont conduit à ne plus écouter leur beau discours broder de termes compliqués qui masque leur cécité.
Aujourd’hui j’ai donc décider d’arrêter mon traitement de risperdal constat car les injections me font de plus en plus mal, je suis hyperactif. J’ajouterai par ailleurs que la prise de risperdal constat ne me permet pas d’éjaculer correctement ce qui a eu pour effet que mon premier rapport sexuel il y a deux semaines était certes un plaisir pour moi et ma partenaire mais il n’a pas été complet. Cet aspect est pour moi très important même je l’aborde de manière cru. Ce médicament est comme une castration pour moi, j’estime que j’ai le droit au plaisir comme tout le monde. Le sexe était un des dernier levier où je n’avais pas pris plaisir car j’ai des amis et un travail. J’aimerais donc que vous donniez quelques conseils utiles sur ma situation qui est loin
d’être inextricable bien au contraire. Je suis impatient de vous lire. Bien à vous
AM: Je vous félicite d’avoir compris que seule la vérité peut vous libérer et que pour la dire il a fallu quitter les psychiatres et leurs médicaments qui vous ont empêché de voir et de dire la vérité. Ce que votre mère a fait suffit pour vous rendre malade si vous la protégiez en tenant le secret. Heureusement que vous avez osé en parler et sauver votre santé, grâce à votre franchise.