Hypnose

Hypnose
Tuesday 28 March 2006

Chère Madame Miller,

Je viens de terminer la lecture de “Notre corps ne ment jamais”. Ce dernier m’a fait
l’effet d’une révélation. Mais dans le même temps, il me laisse dans un état de
perplexité face à une éventuelle rémission.

Pour être plus précis, je vais tout d’abord vous résumer mon parcours personnel. Les
principaux points qui me caractérisent sont les suivants. Dans un premier temps, je
pourrait dire que d’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours eu de l’embonpoint
(pour ne pas dire un fort surpoids avéré) et je me suis toujours senti préoccupé par
mon apparence physique, que je n’arrive pas à accepter. Cet état de fait n’est pas
étranger d’ailleurs au fait que je verse dans l’hyperphagie, trouble compulsif que
je n’arrive à réfréner que périodiquement et péniblement. Parallèlement je connais
des crises de dépression plus ou moins intenses depuis l’âge de 15 ans (j’en ai 31
aujourd’hui), qui vont et viennent de manière périodique également. Un sentiment
d’impuissance et d’inutilité se dégage majoritairement de ces périodes d’alternance
qui me font passer d’un moral terne et mélancolique à un moral dépressif quasi
suicidaire.

Cela fait maintenant quelques temps que je cherche des solutions pour me sortir de
cette impasse. La dépression m’exclut à chaque fois un peu plus de la société et me
met en situation périlleuse quant à la stabilité de mes vies professionnelle et
sentimentale (je viens d’ailleurs de divorcer de mon épouse après 7 ans de mariage).
Quant à mes troubles alimentaires, je ne supporte plus le fait de ne pouvoir
résister à l’appel au remplissage de mon corps. Je me trouve tellement étranger à
moi-même que je n’arrive plus à discerner (mais y suis-je déjà réellement parvenu ?)
mes véritables émotions et aspirations de celles consensuelles qui me sont imposées
par la société et compagnie.

J’ai donc lu d’innombrables ouvrages sur le développement personnel et quelques uns
de psychologie. J’ai également suivi des thérapies analytiques auprès d’un infirmier
psychiatrique et de deux psychologues. Après trois ans de suivi médical, je pensait
avoir fait quelques progrès, mais une dernière crise de très forte intensité est
survenue au mois de janvier de cette année. Badaboum, le château de cartes
s’effondre. Et je me retrouve avec les mêmes interrogations et le même sentiment
d’impuissance qu’autrefois.

C’est alors que je suis tombé sur votre dernier livre. Votre approche me paraît
sensée et réaliste. Et je suis intimement concaincu, au vu et au ressenti de mon
expérience, que je dois rechercher du côté de mon enfance. Ceci étant, comme dans
beaucoup de témoignages déjà exprimés, j’ai placé mes parents sur un piedestal. Je
suis par ailleurs hyper-cartésien et mon mental trop fort m’empêche de réaliser une
introspection salvatrice qui me rendrait la vue sur les faits marquants de ma
petite-enfance. Un voile obscurcit cette période et de trop peu nombreux souvenirs
remontent péniblement jusqu’à ma mémoire consciente. Je me trouve donc sans matière
concrète pour traiter mon problème et ne peux objectivement pas faire la lumière sur
d’éventuels mauvais traitements que mes parents auraient pu m’infliger.

Ma question est donc la suivante : pensez-vous que je doive continuer à espérer une
quelconque aide de la part de mon analye en cours dans un futur proche ou plus
lointain, ou devrais-je plutôt m’orienter vers une thérapie à base d’hypnose, dans
l’espoir de pouvoir me reconnecter plus aisément à mon histoire enfouie et oubliée
dans les limbes de mon inconscient ?

Je vous remercie pour le temps que vous avez consacré à lire mon témoignage,

C. F.

AM: Je ne récommande pas d’hypnose ni d’analyse. Pour comprendre plus vous pouvez lire mon dernier article “Les raisons sont trouvables”. Si vous cherchez une thérapie, lisez ma list FAQ avant de faire votre choix.