Se libérer de la dépendance
Tuesday 05 January 2010
Bonjour à vous et très bonne année 2010
Je vous écris afin de vous faire part de mon expérience vécue en direct durant ces vacances de Noël …
Et comme vous aviez raison, et comme c’est vrai tout ce que vous avez dit !! La preuve : Noël, ma fête préférée, ses lumières, la joie sur le visage de mes enfants, les souvenirs heureux avec ma grand-mère qui m’envahissent doucement, les gestes qu’elle faisait et que je veux reproduire, à ma façon …
Et puis quelques jours après, les questions de mon fils aîné, inquiet de savoir si « c’est vraiment fini » du côté de ses grands-parents manipulateurs et violents ou bien s’ils vont venir – encore – nous relancer avec leurs menaces ou leur chantage affectif … Moi, sa maman, très calme (du moins je l’étais à ce moment précis), mais aussi surprise qu’il m’interroge, encore, à ce sujet, je le rassure et lui affirme que c’est « bien fini », que je leur demanderai de partir, sans m’énerver et avec dédain peut-être, mais que tout va bien … Mon fils, nullement convaincu, insiste : « tu dis toujours ça et en fait … » . Je le quitte, à priori je me sens juste un peu surprise de cette « relance », voilà tout …
4 jours plus tard, une lettre dans la boite aux lettres, je reconnais l’écriture immédiatement évidemment (celle de mes parents), je la jette à la poubelle. Trop tard, le mal est fait. J’ai l’impression d’avoir reçu un coup de poignard direct dans le ventre, j’ai mal au coeur, envie de vomir : la terreur me submerge peu à peu, je suis paralysée, incapable de réaction, je sombre. Puis, je réagis, je me secoue, je me dis « non mais, ça ne va pas ?!! Te mettre dans un état pareil juste à cause d’une lettre, juste pour avoir reconnu l’écriture ?!! REAGIS !!!!! ». Je fonce chercher un livre d’Alice Miller (il faut que je le sente entre mes mains, que je sente la force qui est en lui), je cherche un passage, n’importe lequel. En même temps, je me visualise enfant, j’ai 4 ans, je pleure, je suis terrorisée, je me tends les bras à moi-même, moi, l’adulte et me penche sur moi-même, petite fille, et au même instant, c’est le déclic : à peine me suis-je prise dans les bras que je sens la colère monter en moi, je suis à nouveau la maman en ce moment, celle qui ne laissera personne faire du mal à cette petite fille et alors toujours en pensée, je visualise ma colère symbolisée par un canon qui se déplace vers la droite (lieu symboliquement j’imagine où doivent se trouver mes parents) et ENFIN, instantanément, ma peur me quitte, la douleur fulgurante au ventre me quitte. Le lendemain, je suis allée trouver mon fils aîné, son frère qui le suit en âge a rappliqué immédiatement tel un aimant (les enfants ont des antennes radars, ce n’est pas possible), et je leur ai donc précisé qu’en fait, dans l’éventualité ou leurs grands-parents voudraient revenir nous enquiquiner, en vrai, je les « pulvériserai » sur place, je leur hurlerai dessus et les ferai partir en leur refilant toute cette violence qu’ils ont jugé bon de m’infliger depuis toujours, qu’ils ont cru nécessaire d’infliger également à mes enfants pour bien les dresser, je leur redonnerai tous ces bons mots, toutes ces insultes qui étaient censés être « pour mon bien » ou celui de mes enfants (!!!). J’ai vu alors un sourire, un vrai sourire gentil envahir le visage de mes enfants, un apaisement envahir leur visage, ils m’ont dit « enfin !!! » et sont repartis jouer comme si de rien n’était … Ce n’est pas la fierté qui m’a envahie alors : je me suis sentie rassurée, simplement. Ça marche. Vos livres, ce que vous disiez, ce que vous dites encore et toujours, Madame Miller était VRAI, je le savais, mais l’expérimenter pour de vrai, quel bonheur, quel délivrance, quel soulagement. Encore une fois, je n’aurai jamais assez d’une vie pour vous remercier d’avoir changé ma vie pour toujours.
Réponse de Brigitte :
Votre terrible angoisse d’avoir mis la lettre à la poubelle sans même l’avoir lue est tout à fait le reflet de ce que vous avez vécu si vous n’obéissiez pas à vos parents. Heureusement, aujourd’hui vous avez repris le pouvoir de votre propre vie pour être enfin libre de cette tyrannie abusive. Félicitations à vous, BO