Des parents respectables

Des parents respectables
Thursday 01 October 2009

Bonjour Alice,

Je viens de terminer de lire votre magnifique ouvrage “notre corps ne ment jammais” et, si d’un cote j’ai pu mediter sur les consequences des blessures infligées par nos parents dans notre enfance, comme la cause de nos souffrances, de l’autre je n’arrive pas à trouver des raisons valables dans mon histoire pour justifier mes comportements et mes malaitres.

Voila mon histoire, une histoire assez banale qui m’amene quand meme dans un drole de brouillard.

Je suis née en Italie il y a 44 ans (je vous prie d’ailleurs, de bien vouloir etre tollerante pour mon français qui n’est ma langue maternelle) j’ai rencontre mon mari (francais) et j’ai tout quitte pour venir m’installer avec lui dans sa ville, une petite ville dans le sud de la france, au debut tout allait bien, j’etait heureuse et contente d’avoir quitte mes parents, motivée par l’envie d’etre adoptée par ma belle-famille et biensur par mon propre mari. Je me suis mise en quatre en donnant le meilleur de moi meme afin d’etre acceptée, appreciée, reconue et…aimée. Hélas j’ai trouve exactement le contraire de ce que je demandais, mes attentes n’etaient pas comblés. J’avais un manque, un vide, un besoin d’affection, mais… malheur, je suis ” tombée” sur une belle-mere, possessive et jalouse et sur un beau pére collereux, blessant, jaloux et sarcastique. Plus j’essaiez de leur plaire et plus ils etaient affreux, mon mari, quant à lui, n’as jammais voulu voir la realite en face, pour lui je ne devais pas me plaindre, car je n’avais acune raison, et petit a petit l’homme doux qui m’avait seduite s’est transforme en homme dur à l’immage de ses parents, mais moi je m’acrochais…

J’ai eu trois enfants et mes beaux-parents tres possesifs et jaloux on tout fait pour les eloigner de mes propres parents (ils etaient à eux comme leur fils) mais moi, je ne l’ ai jammais accepte, cet eloignement de ma famille d’origine etait intollerable, je me suis battue corps et ame pour empecher que ce-ci puisse arriver, un grand combat couronne d’un grand resultat…je suis tombée MALADE, une tres forte depression pendant la grossesse de mon troisieme enfant (un petit garçon…j’ai eu due filles avant)insomnies, tristesse, peur, antidepresseurs, psy et tuttiquanti.

Quelle horrible experience, je souffrais la martire, je ne dormais plus, je me sentais minée, sans dignité, inferieure à tout et à tous.

Depuis, une longue remise en question, une recherche de verité sur moi, sur mon histoire et surtout une decouverte : mes parents ne sont pas si “formidables” che je pensais, j’ai toujour eu au fond de moi cette peur d’etre perdente pas à l’hauteur, je me suis alors construite une personnalitée de ganante sure de moi, cela s’etait presque tranforme en egocentrisme, voila peut ce qui à pu enerver ma nouvelle famille, voila peut etre ma dose de responsabilite dans la mesentente.

Je me rends compte petit a petit que mes parents n’ont pas les memes valeurs que moi actuellement, il sont tres “centres” sur eux et sur leurs problémes, le paraitre et pour eux primordial, mon pére veut dictér ses lois, ma mére maniaque de l’ordre et de la proprete (un peu gamine), est toujour fatifguée et/ou malade, pour ses petits enfants mais pas per ses amis, elle dit qu’elle les aime mais elle fait des crises lorqu’ ils sont chez elles car elle voudrait qu’ils soient calmes, qu’ils ne touchent à rien qu’ils lui fassent faire “belle figure” devant les gents…bref tous mes efforts, je pense, sont inutiles, mes enfants sont peut etre plus libres de s’exprimer chez le parents de mon mari,et cela me fait mal.

Voilà… peut-etre quelque chose s’eclaire… lorsque j’etait jeune, je me souviens, j’etait toujour avec ma grand-mere car mes chérs parents qui n’ont jammais rien a se reprocher vivaient le petite vie mondaine…ou tout ete “parraitre” ou il fallait faire “belle figure”. A la naissance de ma petite soeur, j’avais deux ans, je n’avais pas le droit d’etre jalouse, de communiquer ma colére car je ne me souviens pas d’un dialogue sur ce sujet, en revanche je me souviens d’une bonne correction avec la pantoufle….mais à part cela…mes parents travaillent, ne buvaient pas netaient pas des gents violents ni mechants…que penser alors ? comment leur en vouloir ?

Tout cela n’est pas suffisant pour les detester maintenat que je suis une personne adulte…voila pourquoi je m’interroge aprés avoir lu votre interessant ouvrage, je ne sais pas si je peux considerer mes parents comme maltraitants cela pourrait expliquer mes manques…mais dans ma vie j’ai ete cabossée par d’autres personnes ( garçons, copines, professeurs…) ou dois-je chercher le noyeau de ma dificulte à exister (ma blessure originelle) et surtout de mon manque confiance en moi sur lequel j’avais mis un masque ?

Merci d’avance, Alice, pour l’attention que vous apporterez à mon courrier, et encore milles excuses pour ma pratique de la langue française, j’aurais mieu fait en Italien.

Sincéres salutations, et felicitations pour votre talent et votre courage.

Réponse de Brigitte :

Vos parents sont à l’image de beaucoup d’autres, travailleurs, qui ne boivent pas, pas violents ni méchants SAUF qu’ils vous ont corrigé une fois avec une pantoufle, qu’ils vous confiaient à la grand-mère pour vivre leur vie mondaine, un père dictateur et une mère maniaque. C’est pourtant bien volontiers que vous avez quitté cette famille respectable pour vous faire adopter par une autre en espérant certainement qu’elle serait mieux que la votre. Il semblerait que votre corps ait compris plus vite que vous en tombant dans cette grande dépression, qu’il ne pouvait supporter aucune de ces deux familles, mais votre combat à lutter contre vos vraies émotions pour continuer d’idéaliser vos parents vous empêche d’exister comme vous le souhaitez. BO