Une belle enfance
Wednesday 19 November 2008
bonjour mme MILLER alice,
je suis très content de vous écrire, actuellement je termine de lire votre livre »ouvrir les yeux sur notre propre histoire » libre de savoir, j’ai été conseillé par mon voisin, qui vous a lu et lors d’une de nos grandes discutions sur les enfants il a insisté pour que je lise votre livre.
je suis animateur de prévention dans le domaine des addictions, drogues licite ou non, c’est la première fois que je lis un livre de ma vie et ne regrette pas car vous m’avez incité à continuer à vous lire telment que ce que vous écrivez est vrai.
j’ai la chance d’avoir eu une éducation hors du commun, mes parents m’ont élevé comme vous le conseillez dans vos écrits et je me suis reconnu dans l’histoire du président gorbatchev, je suis très heureux, je n’ai jamais connu de violence et pourtant j’imagine qu’avec ce que je faisais comme bêtises, d’autres parents auraient été extrêmement violent, j’en ai la preuve autour de moi, vous avez raison il faut communiquer pour éduquer les enfants, ne jamais les frapper.
je vais vous donner un exemple très concret. lorsque j’avais 6 ans un jour mes parents vont à une fête de famille qui se trouvait à 6 kms de notre quartier banlieue de seine saint denis 93, je savais oû mes parents étaient allés et connaissais le chemin car nous allions souvent chez cette famille avec mes parents, j’avais enregistré le chemin dans ma tête par habitude, je propose donc à ma soeur ainée de 2 ans de rejoindre tous les deux mes parents à cette fête et à pied. ma soeur me dit d’accord, nous prenons le chemin et passons par de grandes avenues , beaucoup de voitures qui roulent vite, une route très dangereuse, nous arrivons à bon port. là nos parents nous regardent stupéfait croyant que nous étions arrivés jusqu’à eux par le biais de quelqu’un de ma famille qui nous aurait accompagné.
ma mère nous demande très calmement pour ne pas nous faire traumatiser et avec un petit sourire,
comment êtes vous venu?
nous lui répondons
à pied!
mes parents se regardent et nous disent
vous êtes très intelligent!
je me suis senti à ce moment-là, un grand garçon et jamais ils ne m’ont blâmé ni ma soeur, aujourd’hui je sais que leur coeur devait battre très fort, peur de nous perdre, je pourrai vous racontez des centaines d’histoires comme celle-ci, des moments oû ils
craignaient pour moi, ils avaient un comportement patient et intentionné plein d’amour même dans les non-dit, lorsque dans la rue j’étais attiré par des choses mauvaise il me revenait en tête un pacte orale qu’inconsciemment mes parents et moi avions fait, je ne l’aurai brisé pour rien au monde, je devrais écrire un livre en hommage à mes parents.
toute ma vie j’ai voulu travailler dans un bureau près de médecins, j’aime l’ambiance des salle d’attente, j’aime l’humain parce que mes parents mon donner beaucoup d’amour, je dis très facilement JE T’AIME je sais ce qu’est l’amour pour en avoir toujours reçu depuis la naissance le 21 juillet 1969 le jour ou neil amstrong à mis le pàs sur la planète lune, mes parents m’ont appris à souhaiter du bien à l’autre et non le contraire, pour nous apprendre à ne pas être raciste, mes parents nous disaient
lorsque vous croisez une personne de couleur noire, sachez que vous avez rencontrer la chance.
aujourd’hui dans mon travail humanitaire je rencontre chaque jours des intervenants, psychiatre, ou travailleurs social et peux vous dire mme miller, ce que vous racontez dans votre livre est vrai je le voies de mes propres yeux et je l’ai détecté depuis très longtemps, vous m’avez rassuré j’avais l’impression d’être seul au monde à m’en être rendu compte, les intervenants sont parfois de grands malades, ils ne pensent qu’à leur nom en haut de l’affiche ou bien d’avoir la plus grande file active pour obtenir des budgets, les institutions spécialisées s’ils veulent, rendent addict les patients à leur institution , c’est trop facile de jouer avec les gens qui ont des soucis et de les manipuler, ces intervenants ne veulent pas se soigner et préfère rester dans la toute puissance.
je n’ai aucun diplôme et suis sorti de l’école après 2 ans de formation de tourneur à 16 ans, je suis passionné par la musique, à 15 ans j’ai été attiré par le mixe dj, seul je me suis formé pour devenir dj, heureusement car mes amis au même moment plongeait leur nez dans l’héroïne, j’ai 39 ans je suis bien dans ma peau.
dans mon travail d’animateur de prévention j’apporte mon savoir qui ne se trouve pas dans les livres de freud ou lacan, autodidacte j’ai puisé chez de grands penseurs de la psychiatrie, avec le temps et en réfléchissant j’ai créée une autre forme d’approche, la douceur, la patience, l’empathie et l’écoute me permette depuis plus de 20 ans en tant que professionnel de l’humanitaire, d’aider les gens en difficulté, et n’ai jamais connu sauf si amnésie, une violence quelconque de la part des gens que je reçois chaque jour.
j’ai fais l’école de la rue car l’école de la république j’ai tenté de l’oublier dès l’école maternelle suite à une fessé déculotté en public, je n’avais rien fait j’étais calme et respectueux, heureusement que j’ai rencontré des témoins éclairé tout au long de ma vie en premier lieu mes prents.
je vous remercie et vous soutien jusqu’au dernier souffle dans votre combat… fraternellement à MME MILLER. alice
Réponse de Brigitte:
C’est exceptionnel de lire le récit d’une enfance aussi respectueuse que la votre, l’exemple de votre aventure pour rejoindre vos parents à la fête témoigne véritablement de la compréhension et l’empathie que vos parents avaient pour vous. Là où votre histoire reflète l’amour sincère que vous avez reçu c’est dans votre capacité à comprendre les travaux d’Alice Miller sans avoir peur d’être sanctionné pour voir cette tragique réalité des souffrances d’un enfant malmené. Merci pour ce témoignage plein d’espoir. BO