Pire est la violence du parent et pire l’enfant s’accroche à lui
Saturday 23 February 2008
Bonjour à vous,
Madame Miller je voudrais vous remercier pour tout ce travail que vous avez faits durant votre vie et qui aujourd’ hui éclaire ma propre existence dans sa réalité de l enfant maltraité…
J ai aujourd’ hui 49 ans. Je lis vos livres avec grand intéret , vous lire est l’ écho de ma propre souffrance, de ma propre conscience.
Je suis née dans la violence, mon père alcoolique, violent, m’ a conçus sans amour pour ma mère, sans amour pour ses enfants. J ai grandit dans la terreur de sa violence. Il battait ma mère, il battait ma soeur, et il diminuait constamment les femmes qui ne lui plaisait pas parcequ’ elles n ‘ étaient pas comme lui aurait aimer qu’ elles soient, c’ est à dire des femmes toujours sexuellement disponibles pour lui. J’ ai grandit avec la tension du violent et la dureté de ma mère qui a transférer sur nous ses enfants la violence de mon père qu’ elle n’ a eu le courage de quitter que lorsque j’avais quinze ans..
Mon père quittas notre maison pour aller vivre à la maison de campagne familialle…Il se m’ y a fréquenter une femme de quinze ans plus jeune que lui, qui avait quatres enfants, trois filles et un garçons…Je vous épargne les détails…Après sept ans de fréquentation avec cette femme, un matin il là tuas devant moi et une autre de mes soeurs avec deux carabines , sept coups dans le corps et une dernière balle dans la tête…Mon père couchait aussi avec la fille de cette femme, elle avait treize ans à l ,époque…
Il est allée en prison pour une sentence à vie, et toute la famille nous l avons soutenue durant toutes ces années…Meme ma mère…Lors du procès j ai témoignée en sa faveur de mon père…disant qu il était pas normal cette journée là et que cette femme avait profité de lui…j étais naive et sous le dicta du quatrième commandemant….
Lorsque mon père tuas cette femme, j avais 23 ans..la journée du meurtre mes règles se sont déclanchées..et je n étais pas censé les avoirs…et pendant deux ans mon système était chambardé, mon système reproductif..un mois sans règle, un mois avec mes regles..au bout de deux ans j ai commencé à vivre la dépression, envie de mourrir, plus le gout de rien et l impact de ce geste dans ma vie de femme, et ma vision des hommes est devenue complètement ambivalente…
Pour moi un homme qui me désirait, qui m aimait voulait dire que je risquais de me faire tuer un jour si je lui en demandait trop…
Mon père battait ma mère, battait ma soeur, méprisait les femmes, et en a tuer une….
Dans ma vie j’ ai forcément attirée des hommes de plus en plus violent sans savoir que je vivais la violence et sans savoir que j attirais ces hommes qui ressemblaient à mon père…J ai commencer à saisir l impact de la violence familialle sur ma psyché que récemement dans ma vie…
Je souffre de forte dépression majeure depuis 2005….Actuellement je vis un choc post traumatique suite à une dernière relation de violence que j’ ai quitté voila sept mois, après quinze mois de violences sous toutes ses formes…
Je suis une personne plus intelligente que la moyenne, j’ ai beaucoup de talents…mais je n aie pas réussis ma vie, car en moi il y avait toujours ce vide affectif qui se creusait de plus en plus profondément dans ma vie…et ma naiveté à adorer mes parents à tout prix m’ a couté ma vie…
Je ne me suis jamais sentit aimer par qui que ce soit…je n ai pas eu d enfants, je n aie plus de travail, car j ai vécue aussi de l abus dans mes emploies, je n ai aucuns économies d amasser…je suis seule, je n ai plus d amies, si peux..
Ma situation m isole beaucoup, et ma conscience aussi…
Aujourd’ hui je ne parle plus à mon père depuis plus d un an…je ne veux plus jamais le revoir…il a détruit ma vie …il est responsable de mes tourments…je le déteste parceque je n ai jamais pu lui parler de mes sentiments envers tout le mal qu’ il m’ a fait dans ma vie…
Ma mère n a pas aider …en le tolérant, en nous imposant se monstre dans nos vies d enfants et en fesant de moi son bouc émissaire car maman m’ a toujours méprisé ouvertement et ne m’ a jamais validé dans mes besoins et mes désirs propres…
J ai été abusé par mes frères sexuellements…et lorsque ma mère à découvert cela c est moi qu elle à disputé…en me traitant de petite garce,,,,Tout ce que j ai essayé d entreprendre elle m a toujours empêché de faire…toujours elle m a critiqué peu importe mes choix et encore aujourd’ hui je lui annonçais mes intentions d aller à l université en philosophie et en Art et de me dire qu’ a mon âge ce n est pas possible…
Tant qu’ à mes frères et soeurs ils m’ accusent d’ être folle, de parler trop de la violence, que je devrais me taire sur le passé et de cesser de penser à tout ça, j ai même un frère qui voulait me poursuivre en justice parceque j ai osée lui écrire que je ne comprenais pas pourquoi il continuait à défendre mon père après tout le mal qu il nous avait fait à nous ses enfants, et que moi j avais peur de lui depuis son meurtre , que j avais peur qu’ il me tue un jour…
J ai de plus en plus de difficulté à aller voir ma mère, à parler à mes frères et soeurs, que je n aiment pas du tout finalement…
Mon histoire est trop longue je ne pourrais pas tout vous raconter ici…
Je lis actuellement notre corps ne ment jamais de Alice Miller et je réalise que la dépression dont je souffre de plus en plus fortement viens de toute cette violence vécue dans ma vie et le dénie de ma famille à voire combien je suis moi affecté par toute cette violence familialle qui continue de se propager dans leurs enfants à eux et les petits enfants de la famille…
Moi je ne suis plus capable de les voirs…pour moi ce sont des étrangers…Leurs dénis est dangeureux…et j étouffe en leur présence…
Je vis seule depuis trente cinq ans…je suis actuellement à la recherche d un thérapeute pour travailller mes traumatismes d enfance dans la violence mais aussi ceux subient dans mon âge adulte…
J écris tous les matins ma colère, ma tristesse, des poèmes, et je dessine dans un cahier, j exprime ma colère ….
Je pense beaucoup au suicide, je voudrais mourrir car ma vie n a pour moi plus aucuns sens…je ne sais plus pourquoi je continue à m accrocher à elle…
Est ce la culpabilité qui me rend ainsi encore une fois..je suis pétrifié de culpabilité….
Je millite depuis deux ans dans un organisme dans la défense des droits et j ai écrit plusieurs articles dans lesquels je dénonce la vioelence si présente dans notre société…mais ce n est pas suffisant je voudrais écrire plus, dénoncer plus…mais il y a tant de résistance autour de nous…
Je voudrais embrasser votre courage Madame Miller car il vous en à fallu beaucoup pour oser vous affirmer ainsi , grace à vous je retrouve en moi une lueur d espoir…
J aimerais encore vous écrires
Ce soir je suis déjà si fatiguée de l avoir fait , car il y longtemps que je voulais communiquer avec vous et ce soir j ai osée. Je vous admire beaucoup, vous demeurez pour moi une grande inspiraration…pour mon combat intérieure à retrouver ma dignité et à prendre soin de l enfant blessé en moi…
J ai beaucoup de colère et de rage en moi…je travaille fort pour accepter ce non amour de mes parents, accepter que je ne les changerais jamais, que je ne peux changer mon passé …J apprend à me protéger, à faire certains deuils dans ma vie…et je me souhaite de devenir l artiste que j ai toujours rêvé d être, mais aussi que j ai toujours été…Mais ce mal en moi est si immence avec la dépression qui gagne de plus en plus de place dans ma psyché….
Merci de me lire…
Au plaisir de vous lires peut être..
Réponse de Brigitte:
Votre histoire est une vraie tragédie et vos souffrances d’aujourd’hui sont le reflet de ce passé bien trop tourmenté, il est aussi douloureux que la force que vous avez dépensée à défendre votre père quand il a reçu l’ultime sentence. Heureusement que vous avez ouvert les yeux sur la folie de cet homme et pour sauver votre vie il vous reste à faire la même chose avec cette femme qui est votre mère. Ne les laissez plus massacrer ce qui vous reste de plus cher, votre vie et votre liberté, le courage que vous avez eu jusqu’ici mérite d’être récompensé par la douceur de votre existence. Bonne continuation, BO