Harcèlement

Harcèlement
Sunday 26 July 2009

Madame,

Merci d’être ce que vous êtes et de ce que vous dîtes.

J’ai entendu parler de vous, pour la première fois en 2004, lors d’un accompagnement psychosomatique avec des témoins pluridisciplinaires lucides. Quand les sujets de la pédagogie noire et de la maltraitance ont été abordés, bien évidemment, j’ai tout nié en bloc! Je n’étais pas encore prête à faire ce chemin vers l’enfant que j’ai été, parce que ce que je traversais, à ce moment-là (maladies graves, divorce imposé, démuni complet…), nécessitait d’autres aides prioritaires.
Mais, étape après étape (surtout après avoir fait lever quelques secrets de famille), j’ai fini par lire “notre corps ne ment jamais”. Quel soulagement! Quel spectaculaire rétablissement! Mais aussi, quelle solitude!
Mais je ne lâche pas, je reste INTIMEMENT convaincue que ce que vous osez dire est la vérité car c’est la seule qui me permet de vivre.
Bien que rien ne soit facile, j’ai fini par mettre des distances et imposer mon absence à cette cellule parentale et familiale à laquelle je ne dois (plus) rien et qui ne doit (plus) rien exiger de moi, à laquelle je ne veux plus faire partie.

Non, je veux plus aller chez eux.
Non, mes enfants n’y vont plus en vacances.
Non, ils ne peuvent plus m’appeler au téléphone.
Non, il ne peuvent plus venir chez moi.
Non, je ne leur dis plus rien de ma vie.
Non, je ne cède plus à tous leurs chantages affectifs, financiers, juridiques et autres menaces.
Non, je ne suis plus leur objet, leur trophée, leur défouloir, leur jouet, leur petit singe savant, leur transfert.
Non, je ne me tais plus ni ne cache cette vérité.
Non, je ne les plains plus d’être des victimes.
Non, je ne leur touve plus aucune excuse.
Non, je ne leur pardonne plus.

J’ai les pleins pouvoirs de ne plus répéter cette pédagogie noire, j’y travaille tous les jours et je guéris (gai-ri) je refuse d’être soignée (soit-niée).

Mais cette nuit, mon utérus a expulsé une grosse masse sanguinolente. Je n’en suis pas surprise: mon nid est de nouveau envahi.
Pour leur retraite, ils ont acheté un camping-car. Sans prévenir, ils viennent s’installer dans ma commune. Ils sont allés jusqu’à obtenir l’autorisation du maire pour se garer autant de fois et de temps qu’ils le souhaitent face à l’école de mes enfants (et de mon lieu de travail par la même occasion). Ils se sont fait connaître et apprécier des commerçants, de mes voisins, amis et relations et sont même allés jusqu’à proposer leur aide aux activités sportives de mes enfants et à mes activités associatives!

J’ai biensûr informé mon entourage de leur manège machiavélique. Avec mes enfants, on ne peut pas vivre dans l’angoisse d’être espionnés, surveillés, interpellés à chaque coin de rue ou à chaque fois qu’on sort de notre habitation. Mais je ne vois pas comment je peux les empêcher de venir dans ma commune et d’agir de la sorte.

Si vous savez comment je peux faire face à cette toxicité, je vous remercie pour l’aide et la lumière que vous allez m’apporter.

Très sincèrement vôtre.

AM: Je vous félicite pour votre courage et votre lucidité. Heureusement, vous avez discerné le caractère des vos parents, cela vous permettra d’agir de façon constructive. Il vous faudra peut-être demander à un avocat intelligent quels sont vos droits dans la situation actuelle et comment vous pouvez vous défendre (et défendre vos enfants) contre cette intrusion scandaleuse.