Pourras-tu pardonner à tes parents?

Pourras-tu pardonner à tes parents?
Friday 12 December 2008

quand ma mére m’écrit”j’espère qu’un jour tu pourras pardonner à tes parents de ne pas avoir su être de bons parents” je pense à elle. et alors je suis deux, l’une qui écarquille les yeux comme la petite-fille que j’étais pour y trouver l’accueil, les bras grands-ouverts,le regard bienveillant et l’autre qui n’y croit pas, plus,et dans ces mots je vois encore l’effort que je dois faire..c’est encore à moi de pouvoir comme si tout était entre mes mains! brigitte va me dire:cette femme était monstrueuse, elle ne vous a pas aimée” ou quelque chose comme ça.ok. mais moi, je me sens entre deux rives , ma mère, mon père sur un bord et la petite-fille sur l’autre.et moi , au milieu je suis l’illusion, le questionnement,la peur, la honte,alors je pagaie à toute vitesse sur mon petit radeau pour aller droit devant moi et affronter toute seule les tristes remous de la vie. c’est comme si la petite-fille me montrait mes parents en me disant:” moi je suis trés en colère, toute seule mais toi au milieu peut-être que tu vas y arriver à me rendre mes vraies et bons parents” et j’ai envie d’hurler :”taisez-vous tous, disparaissez, je ne veux plus vous voir ni toi maman ni toi la petite-fille. c’est trop difficile de voir ce désert entre un enfant et la mère.je ne peux vraiment ni vous abandonner ni vous accueillir.”
je ne veux pas de ma mère mais il faut qu’elle soit là pour entendre mes cris et je ne peux pas consoler la petite fille, je suis devenue comme ma mère une statue de pierre qui tient enfermée un cri.

Réponse de Brigitte:

Une statue de pierre ne peut pas ressentir ce que vous ressentez aujourd’hui même si vous vivez dans la confusion. Vous vous retrouvez dans ce même désarroi de jadis où la petite fille ne pouvait pas croire que ses parents étaient malveillants pour elle mais pour continuer à survivre elle n’avait pas de choix que de se raccrocher aux illusions.
Quoi que reconnaissent ses parents aujourd’hui, elle ne veut plus se laisser leurrer et son corps ne peut plus accepter de compromis en restant enfermé dans l’hypocrisie. Laissez-là crier pour une fois, vous lui rendrez sa liberté de sentir ses vrais sentiments. BO