Reveiller la societé dormante

Reveiller la societé dormante
Tuesday 16 June 2009

Chère Madame Miller,

Je suis rédactrice responsable d’une revue suisse intitulée “Bulletin suisse des droits de l’enfant”, édité par Défense des enfants international, une organisation non gouvernementale indépendante fondée en 1979 dans le but de promouvoir et d’encourager partout dans le monde la prise de conscience et l’application des droits de l’enfant.

Dans le cadre du 30ème anniversaire de notre association et du 20ème anniversaire de la Convention des droits de l’enfant, nous allons publier un numéro spécial du Bulletin. Divers spécialistes du domaine ont accepté de s’exprimer dans ce numéro, parmi lesquels: Jean Zermatten, Nigel Cantwell, Regula Gerber Jenni.

Un des sujets qui préoccupe particulièrement notre association est la maltraitance des enfants, ce d’autant plus qu’en Suisse les châtiments corporels sont toujours tolérés dans le cadre familial. Notre Bulletin revient d’ailleurs régulièrement sur la problématique. Vos ouvrages sont bien connus et appréciés au sein de notre association, c’est pourquoi nous nous permettons de nous adresser à vous.

Seriez-vous prête à entrer en matière pour la publication d’un bref article (environ 6000-7000 signes) sur la maltraitance dans notre numéro spécial? Il s’agirait d’un article qui réponde à la question suivante: 20 ans après l’adoption de la Convention relative aux droits de l’enfant, qui, à son article 19, stipule que « les Etats parties prennent toutes les mesures législatives […] appropriées pour protéger l’enfant contre toute forme de violence, d’atteinte ou de brutalités physiques ou mentales, (…)pendant qu’il est sous la garde de ses parents ou de l’un d’eux”, pourquoi toujours aussi peu d’Etats les ont-il interdits?

Vous pouvez consulter notre Bulletin en ligne sur le site: www.dei.ch

Je me tiens à votre disposition pour de plus amples informations, et , dans l’attente de votre réponse, je vous prie de recevoir, chère Madame Miller, mes meilleures salutations, KL

AM: Je vous remercie de votre lettre et je vous propose de choisir sur mon site un article ou un tract que vous pouvez gratuitement publier dans votre revue. Je suis très contente d’apprendre qu’il y a en Suisse des gens qui s’intéressent au problème de la maltraitance des enfants. A mon avis la cause de cette tragédie est le déni de presque toutes les personnes qui ont souffert de leur parents parce que toute la société et toutes les religions dictent le silence sur ce sujet. Si on arrive à en parler publiquement et que l’on réussisse à établir une loi interdisant les châtiments corporels la société pourra se réveiller de ce sommeil dangereux.