(Suite) – Vivre dans la terreur
Wednesday 02 May 2007
Merci Brigitte, pour votre réponse. Je vous dis merci comme un naufragé à demi mort le ferait, au milieu d’une mer houleuse, à un radeau qui passerait par bonheur sous son nez, lui donnant une assurance de parvenir au rivage.
Malgré toutes vos réponses, que j’avais pourtant lues sur Internet, je conservais la peur que mon histoire soit écartée du revers de la main, considérée comme non grave. Je pensais à nouveau me faire dire : « vous avez été une enfant gâtée, et vous osez ainsi traîner vos parents dans la boue en écrivant cette histoire !! » ou bien « tu as eu de la chance, tellement de chance, tu ne te rends pas compte ! ». En bref, la sempiternelle réponse de mes parents ou d’autres personnes de mon entourage.
La « peur immense » que vous mentionnez, oui, je la reconnais sans peine, et en lisant votre réponse, un nouveau flot de souvenirs qui illustrent cette peur m’envahit.
J’ai pensé un instant diffuser votre réponse à tous ceux qui essaient sans relâche de me convaincre qu’il faut « rester en de bons termes avec ses parents et leur pardonner, ce n’est pas de leur faute etc ». Mais je sais que ça me reviendrait comme un boomerang, il y aurait des réactions comme celles que vous avez publiées : « l’idiotie dangereuse » et « la production des limites mentales chez l’adulte » !
Réponse de Brigitte:
Comme vous deviez être seule au milieu de cette mer sibérienne ! Personne n’a vu que c’était vos parents qui étaient totalement incompétent, qui ne vous ont jamais aimée et qui vous ont demandé de tout supporter ! Faut-il être aveugle et dépourvu de toute compassion pour vous parler de chance et de gâterie. C’est vrai que vous pourrez encore rencontrer des personnes aussi limitées mentalement, mais la différence aujourd’hui, alors que vous êtes assurée de rejoindre le rivage, c’est que maintenant, vous n’allez plus vous laisser leurrer par les “dorures” de la prison de votre enfance. Bonne continuation à vous. BO