Interrompre le cercle vicieux de la cruauté
Monday 01 January 2007
Bonjour,
Je m’appelle nathalie, je suis agée de 43 ans.
Pendant longtemps, j’ai cru que mes parents avaient été les meilleur parents du monde, j’adorais ma mère.
jusqu’au jour ou je me suis marié avec un homme qui m’a maltraité pendant plus de 10 ans, j’ai été humilié et je passe les détails, je souffrais terriblement, mais je n’avais pas accès à ma souffrance, en tout cas je la niais, ensemble nous avons adopté 2 enfants indiens.
Aprés quelques années ,c’est une amie qui m’a ouvert les yeux, qui m’a dit que ce que je vivais n’était pas normal, moi, je voyais bien que ma relation de couple n’allait pas, mais je pensais qu’il était de mon
devoir de sauver mon mari, je l’ai donc accompagné en thérapie, jusqu’au jour ou mon mari chez le psy me dit qu’il avait mal construit sa sexsualité, qu’il s’était masturbé avec des images pornos pendant de longues années, que sa mére l’embrassait sur la bouche et qu’elle l’allaita jusque l’âge de 5 ans.
Ensuite il me dit qu’il avait abusé de l’un de ses neveu, une nuit de Nöel. Nous avions à l’epoque qu’un enfant. Je commençais à être un peu éffrayé, mais par devoir je devais rester et l’aider…(aujourd’hui, je dirais Fuyons!!!!!!!)
Bref, comme je n’avais surement pas assez mal, je décidais d’adopter un deuxieme enfant… (j’étais jeune, 26 ans, trés naive, je ne connaissais rien à la psychologie…) je pensais qu’il allait guérir… Ce deuxieme enfant arriva, petit bébé, trés carencé,, elle se balançait, revulsait ses yeux, vomissait tout ses repas, elle était en
grande souffrance psychique. Ma souffrance à ce moment de ma vie était au plus haut. Je n’étais pas heureuse en couple et j’étais rejetée par mon enfant qui ne pouvait pas recevoir mes soins aimants, cependant je luttais pour continuer à vivre surtout pour mes deux trésors que j’avais fait venir du tiers monde.
Jusqu’au jour ou je me suis rendu compte que mon mari n’avait pas une attitude saine et aimante avec ce bébé si mal en point, il se disait être trés proche d’elle, en fusions, il disait que c’était charnelle…que je ne pouvais pas comprendre… j’avais peur que son affection dérive en geste insestueux, je suis aller voir une psy specialiste(sois disant),elle me dit que je me faisais des idées, je lui est fait confiance, et en faites, mes deux
filles étaient abusés par leur pére adoptif, j’ai demandé le divorce, je me suis porté partie civile pour mes enfants, et j’ai refusé de lui donner les enfants, il y a eu procés, ça à durer quatre ans, il a été reconnue coupable, il n’a jamais revue les enfants. Cependant, ma mère continuait à voir mon ex mari, ma souffrance était telement grande que je n’y avait pas accés. Jamais je n’aurais pu croire que ma mère prenait du plaisir devant ma souffrance, ce que j’avais a decouvrir etait telement horrible, et ma soeur assistante sociale à l’aide sociale à l’enfance…Complice de notre mère…
Mon deuxieme enfant me posait beaucoup de prôblemes, j’étais preocupé par son état psychique et son devenir, je n’avais pas le temps d’observer ce que je vivais, mais j’ai compris plutard. Plus j’exposais mes difficultés, plus j’avais besoin d’aide, plus ce que je racontais était retourné contre moi. J’ai consulté pour ma fille et pour moi aussi. Puis j’ai saisit la justice pour protéger ma fille, elle est suivit par l’aide sociale à l’enfance. Puis il y a deux ans, ma fille a fait deux fugues, j’étais trés inquiète pour elle, alors j’ai demandé une hospitalisation en pedo psychiatrie pour que l’on fasse le point. Elle devait y rester une
semaine elle y restera deux mois. Ma fille evolue sur un mode border line, ma mére, et ma soeur sa
complice, se servait de sonia dans une relation perverse contre moi, la psychiatre me dit que si je laissais faire, ma fille sombrerait dans une psychose grave…Je n’en revenait pas, on venait de me dire ce que
je redoutais, les mots prononcés par la psy étaient en lien avec se que je ressentais. Alors j’ai espacé les visites, je n’ai pas coupé les ponts, mais je ne les laisse plus agir. Ma soeur a reagit vivement devant mon eloignement, elle est venue me menacer chez moi, me disant que j’etais une mauvaise mère, en me disant
qu’elle pouvait demander un droit de visite et d’hebergement, je lui suggerais de saisir la justice, elle est partie ne sachant pas quoi dire. Je lui ai dit, que je savais qui elle était, que je l’avais démasqué, qu’elle avait besoin de soins, je lui ai dit que j’allais la dénoncer, je tremblais , pourtant j’aurais espérer qu’elle pleure, en niant ce que je venait de lui dire, mais au contraire elle aquiesça, et elle me dit que se serait l’occasion pour elle de changer de boulot…Je n’en reviens toujours pas…j’ai donc prevenu l’aide sociale à l’enfance, mais j’avais quand même du mal a dénonçer ma soeur. je comprend mieux le suicide de son compagnon et la disparition de mes deux fréres. Mon pére est décédé d’un cancer du poumon, pas par hasard, je sais que se qu’il ressentais le faisais souffrir, il m’a dit une fois, il faut pardonner à ta mère, sa mére était trés dur avec elle.Mais il ne pouvais pas s’opposer a elle. depuis ces difficultés de vie, j’ai cherché à comprendre, j’ai travaillé sur mon génogramme, j’ai dècouvert des evenements interressants, ma mère est née d’une mére abandonnée, d’un pére tendance incestueuse, qui avait des maitresses, bref il y a toujours
des raisons, mais je reste abimée par cette violence. Je suis sortie de l’emprise. Ma soeur essaye de prendre des contacts en passant par mon deuxieme mari, elle n’entends pas.
SI MA MERE AVAIT EU ACCES A SA SOUFFRANCE D’ENFANT ELLE AURAIT PU AVOIR
UNE RELATION NORMALE AVEC SES ENFANTS, IL N’Y AURAIT PAS EU D’AUTRES
VICTIME.
AM: Vous écrivez: “Si ma mère avait eu accès à sa souffrance d’enfant elle aurait pu avoir une relation normale avec ses enfants, il n’y aurait pas eu d’autres victimes” et je suis complètement d’accord avec vous. Mais heureusement que vous avez compris les mécanismes de cette transmission et que vous êtes déterminée avec beaucoup de courage et de lucidité pour réparer ce qui est possible encore de réparer. Vous êtes sur la bonne voie pour interrompre le cercle vicieux de la cruauté.
Réponse de Brigitte:
Il n’est pas étonnant qu’avec une enfance si tragique et douloureuse vous ayez continué votre vie d’adulte dans des conditions aussi dramatiques avec un mari violent. Quand l’enfant a pu supporter autant de maltraitance, d’humiliation et de perversion, il apprend de toutes les façons à y survivre et pour cela il développe des ressources inimaginables pour ne pas sentir la douleur de ce qui lui est infligé et pour garder l’amour de ses parents. De cette façon nous pouvons rencontrer des compagnons de vie même les plus destructeurs en leur trouvant toutes les bonnes raisons de l’être et en s’adaptant tout comme jadis aux pires maltraitances.
Votre courage à ouvrir les yeux sur la terrible réalité de votre enfance vous a permis de ne plus endurer la cruauté des personnes malveillantes qui vous entouraient et surtout de prendre vraiment soin de vos enfants. BO