Le piège du mensonge
Monday 17 November 2008
Chère Mme Miller,
Je suis Daniela, j’ai 23 ans, je suis italienne et j’étudie Pédagogie près de l’Université de Bologne. Je me m’excuse, tout d’abord, pour mon français, pas très exact. J’espère que vous comprendrez. Je vous prie, s’il vous plait, de me corriger.
Grâce au Professeur Mariagrazia Contini, je suis venu à connaissance de vous et des vos idées. J’ai acheté beaucoup de vos livres et je les ai lus. La lecture de vos livres n’a pas été très facile pour moi : si d’un côté elle m’a très intéressé, de l’autre, ayant impliquée, elle a été très difficile. Je me trouve, souvent, à réfléchir sur moi-même et sur mon passé, lié au présent. Dans l’université, pour mes études, j’ai affrontée beaucoup de disciplines qui m’ont aidée dans ma réflexion : la pédagogie, la psychologie, la sociologie, l’anthropologie… en outre, je travaille avec des petits enfants (da zéro à trois ans), dans un « jardin d’enfance ». Comme vous, je crois que tout ce que nous avons vécu dans notre petite enfance, a beaucoup d’influence sur la manière dans laquelle nous soignons l’enfance. Dans ce mécanisme, malheureusement, nous sommes toutes impliqués : en effet, chacun de nous a été un enfant. Le développement de notre cerveau dépend de ce que nous avons subis. Il se structure dans le 4 premières années de la vie. Dans vos livres, vous montrez que la maltraitance des enfants produit non seulement des enfants malheureux, des adolescents destructeurs et des parents mal traitants, mais une société perturbée qui fonctionne d’une façon vraiment irrationnelle.
Aujourd’hui, dans la télévision, on assisté tous les jours à des homicides, à des suicides : ils sont surtout des enfants qui tuent leurs parents, des parents qui tuent les enfants, des garçons qui tuent des amis. La réalité c’est que nous vivons dans une société extrêmement malade. Nous habitons dans un monde où la violence est dans les foyers, dans les routes, dans les écoles, dans les places le soir… il y a aussi la violence comme un sport (en Italie, elle s’appelle la « cinghiamattanza »). Mais comme vous dites, la violence n’est pas génétique.
Je me demande: quels problèmes sont-ils à la base de ces comportements exaspérés?
Ma réponse est: l’ignorance sur l’enfance. Cette ignorance continue à exister parmi les adultes et les enfants sont privés, continuellement, de leurs libertés : liberté de s’exprimer, de manifester le propre sentir, la propre douleur, de pleurer, de crier. Ils sont emprisonnés de la société. Ça parce que nous sommes encore très attachés au stéréotype de l’enfance comme d’une période idyllique de la vie et nous ne réussissons pas à accepter que les enfants peuvent souffrir et sentir la douleur. Nous ne le nous pardonnons pas. Nous ne sommes pas capables de lui faire face, parce que nous-mêmes nous avons souffert d’enfants, mais nous avons supprimé cette souffrance.
J’ai décidé d’analyser, dans ma thèse de degré, l’importance de la relation parmi l’éducation que nous avons reçu et celle que nous donnons aux enfants : le rapport entre l’enfance que nous avons vécu et l’enfance des enfants et des adultes de lesquels nous nous occupons dans nos « services pédagogiques » en Italie. En prenant conscience de cette dynamique, l’objectif que je me pose, est celui de rompre la chaîne du déplacement : « prendre conscience et se confronter avec le passé, rencontrer l’angoisse de l’enfant, la ressentir et s’en libérer » (comme vous dites) pour mieux traiter les enfants.
Avant tout, je pense que tous devront avoir la possibilité d’entrer en thérapie. Malheureusement, pas tous ont la possibilité économique d’entrer en thérapie (surtout aujourd’hui avec la crise économique dans laquelle nous nous trouvons) et pas tous ont la chance de trouver un bon thérapeute comme vous. Je suis parmi ceux-ci.
Donc je voudrais essayer dans ces lignes de vous raconter mon histoire, sur laquelle j’ai essayée de réfléchir.
Mon père a toujours été un homme autoritaire et sévère avec moi, ma sœur et aussi avec ma mère. Quand j’étais petite il a souvent soulevé la voix avec nous. Je me souviens que quelquefois il a aussi soulevé les mains contre moi. J’ai toujours pensée qu’il n’avait pas des motifs pour le faire. Je me souviens que le jour de mon anniversaire, mes parents organisant, chez nous, une fête à la quelle tous les parents et les amis participant. Une année, devant au gâteau, j’ai pris un caprice, et je me suis refusé de faire des photos. J’étais aux écoles élémentaires. Mon père est devenu furieux et, il m’a envoyé dans le lit avec un coup dans le fond. Ce soir j’ai pissée sur. Je ne me souviens pas s’il était arrivé avant déjà, mais, de ce temps, il m’est souvent arrivé. Même quand j’étais grandie.
Vous avez raison. J’essaie des sens de culpabilité à écrire ces choses. Mais c’est la vérité. Les mises à jour de colère, la nervosité, ont fait afin que j’aie peur de lui. Je pense qu’aussi ma mère avait peur de lui. Dans ces situations, elle était immobilière, neutre, complice. Elle n’a pas osée le contredire. Si elle l’avait fait, je ne sais pas ce qu’il serait arrivé. Je pense que parmi mes parents il n’a jamais existé le dialogue. Quand j’étais petite, je l‘ai vu se quereller plusieurs fois. Une fois j’ai vu mon père soulever les mains contre elle. Je sais que ma mère n’a jamais eu la force de se défendre, de réagir, de se rembourser. Malheureusement, dans ma famille, il n’y a pas été le dialogue, jamais. Ce que disait mon père était toujours exact et nous ne pouvons pas le contredire.
Donc j’ai été battue quand j’étais petite. Ces épisodes n’étaient pas fréquents, mais j’ai grandie avec la peur de mon père et la compassion pour ma mère, sa victime depuis longtemps. Peut-être parce que j’avais besoin de me confier avec les autres que, quand j’étais adolescent, j’ai commencé à écrire un agenda dans lequel j’ai annoté mes pensées et sensations. J’écrivais aussi beaucoup de lettres à mes amies. Quand mes parents me fraisent des reproches, je ne pouvais pas réagir, donc je me cachais dans ma chambre, je pleurais et j’écrivais. Peut-être que l’écriture ne m’a pas « sauvée », mais je suis sûre que m’a aidée à faire face à ce qui m’est arrivé. Je me souviens que mon adolescence n’était pas très heureuse, souvent je pleurais et je disais de vouloir mourir. Personne ne m’a considéré, personne n’a jamais compris. Mes parents pensaient que leurs sélections et leurs attitudes étaient pour mon bien, que j’avais tout et je ne pouvais pas me plaindre. Tout était pour ma bonne éducation de laquelle vous parlez. Malheureusement, quand j’étais petite, nous n’avons pas été très ensemble: ils ont toujours été occupés avec le travail, ils étaient dans une difficile situation économique. Mes parents ne m’ont jamais dit une fable ou lus une histoire avant de dormir, je n’ai jamais regardé une pellicule ou un « dessin animé » avec eux, nous ne sommes jamais allés ensemble au cinéma.
A 19 ans, je suis parti pour étudier. Je suis allée vivre à Bologne, à 300 kms de distance de mon pays. De ce moment là, la relation avec mes parents a changées beaucoup. Cela parce que je suis crue et j’ai commencé à réfléchir sur moi-même.
J’aime beaucoup mes parents. Je ne sais pas si je réussis ou moins les pardonner, mais je sais qu’ils ont fait et ils font encore vraiment beaucoup pour moi. Grâce à eux j’ai pu étudier, pour ça ils font beaucoup de sacrifices. Je ne sais pas si on peut parler de maltraitance dans mon cas, mais j’ai souffert sûrement beaucoup.
Je crois qu’aussi mon père et ma mère n’ont pas eu une enfance heureuse…
Même si tous mes grands-parents sont encore actifs, je n’ai pas réussi à comprendre vraiment comme mes parents ont été éduqués.
J’ai cherchée plusieurs fois de leur parler de mon enfance, de les faire réfléchir sur leurs erreurs, mais ils continuent à répéter qu’ils l’ont fait pour mon bien, qu’ils sont heureux de la personne qui je suis et que, par conséquent, ils n’ont pas eu beaucoup de tort.
C’est vrai. Je suis une personne « bien éduquée », respectueuse des autres, honnête, responsable, sincère… et tout ce qu’ils volent, mais je suis aussi une « fille fermée »: pour moi c’est très difficile de dire de moi aux autres, de montrer mes sensations… en plus quand je discute avec les autres je me sens toujours la victime, je ne sais pas accepter les critiques. Actuellement j’ai une relation avec un garçon. Pour moi c’est très difficile de discuter avec lui: souvent j’échappe ou je reste pour l’écouter sans rien dire, j’impose mon opinion, convaincue d’être dans le juste.
Je ne veux pas justifier mes parents, mais je veux essayer de les comprendre, parce qu’ils aussi ont vécu ce que j’ai vécu. J’en suis sûre.
Je pense que ce lien est très fort parmi les générations et elle est présente dans toutes les familles. Les enfants absorbent automatiquement les comportements de ses propres parents (même s’ils n’ont pas abusés d’eux), et ils les proposeront à leurs enfants. C’est une chaîne. Malheureusement, pas tous n’ont la possibilité d’y réfléchir. Et à l’âge adulte, l’enfant commencera à souffrir et à faire souffrir les autres.
Je suis très jeune, ça c’est vrai, mais je crois que c’est très difficile de devenir parent, surtout dans une société qui nous laisse seuls. Je ne nie pas mon enfance, je sais ce que j’ai vécu et je cherche, toute seul, de l’analyser, mais, toute seul, je ne sais pas comment réagir, je ne sais pas que faire pour changer mes comportements. Je ne veux pas soigner les enfants comme moi j’ai été soignés par enfant. Mais certaines choses sont souscrites dans mon caractère et ils sont difficiles d’extirper.
Je me suis trouvée plusieurs fois à raconter mon histoire… J’ai aussi découverte qu’aussi d’autres gens paient les conséquences de l’éducation reçue. Et il n’intéresse pas seulement la maltraitance. Le « chemin rouge » qui attache la plus grande partie des histoires est la cécité émotionnelle. Les enfants pour nous adultes sont comme étranger et c’est impossible pour nous les comprendre. Ça parce que nous avons oublié et supprimés les enfants que nous avons été. Ce que subit l’enfant, a des conséquences pour toute la vie.
Alors je me demande : que faire pour nous approcher à eux? Est-ce que la thérapie est la seule alternative? Est-ce qu’il n’y a pas, donc, une autre rue de sortie?
Je pense que les parents et les éducateurs, devront être soutenu et aidé dans leur croissance. La société entière devrait prendre soin d’eux, les aider à réfléchir et encourager leurs changements. Ces parents ne peuvent pas être jugés précédemment. Personne ne les a jamais amenés à réfléchir sur « leur faire », personne n’a jamais été proche d’eux.
La vérité est qu’ils sont trop souvent seuls. Ils n’ont pas la possibilité se comparer avec les autres et de se mettre en discussion.
Un autre problème est le fait que, même si nous sommes dans le troisième millénaire, notre société est encore fondée sur le dualisme corps-esprit.
Cela est imprimé dans notre culture. Donc, quand on parle de tous types de maladies, on pense à des maladies purement physiques ; par conséquent, on doit le soigner à travers les médicaments. Il n’y a pas la conscience du fait que les maladies sont expression d’un inconvénient de la psyché.
Je pense que, malheureusement, l’ignorance est la maladie plus dangereuse et plus diffuse parmi les êtres humains.
J’ai lu votre lettre aux Etudiants, dans votre site internet. Là vous affirmez qu’il dépend de notre génération « de remplacer la tradition de l’ignorance par la connaissance qui n’a pas encore de tradition ».
Cela c’est un engagement très difficile, vous le savez bien, parce que cette « mauvaise tradition » à ses racines dans nos corps et dans nos esprits.
Je pense que cette ignorance doit être dépassé, avant tout par les experts, quels par exemple, les pédagogues. Nous pédagogues, nous éducateurs, nous sommes tous les jours avec les enfants et leurs parents. Nous passons beaucoup de temps avec eux. Donc, je pense que nous pourrions être, si suffisamment formé, des « témoins secourables » pour ces enfants.
Pour ça, je vous demande votre aide.
Je travaille à mi-temps dans un « jardin d’enfance » dans lequel, en janvier ou février, je ferai mon dernier apprentissage. Mon projet serait ceci: je voudrais proposer aux éducateurs une occasion pour réfléchir sur les propres vécus émotifs et analyser leur façon d’être avec ses enfants. Pour le moment, c’est seulement une idée… Je ne sais pas encore qu’est-ce que je pourrais proposer de précis. Je pense qu’il serait meilleur, si leur puissent exprimer leurs opinions à travers l’écriture.
Vous avez beaucoup d’expérience dans ceci, vous avez aussi une préparation psychologique et thérapeutique que je n’ai pas. Pour ce motif, je vous demande une opinion par rapport à mes propositions.
J’espère d’avoir été assez clarifiez dans l’exposition…
Je n’ai pas écrit en français de trop d’années… en dépit de ceci… Je suis vraiment très heureuse de vous avoir écrit ! J’attends une votre réponse.
Je vous remercie. Le vôtre Sincèrement.
AM: Vous êtes effectivement très gentille et vos parents en sont très fiers. Mais où est la rage interdite contre ces parents qui vous ont maltraités quand vous n’étiez qu’encore un bébé?
Mme Miller,je ne sais pas où est le rage…toute seule je ne réussis pas à voir où et comme elle se masque. j’ai souffrie dans mon enfance et ma adolescence.maintenant je veut travailler pour casser la chaine. mais je ne sais pas exactement quoi faire. pour ca, je vous demande un aide, s’il vous plait.je vous ai posée beaucoup de questions dans ma lettre…
si vous vouliez me répondre, je vous remercierais.
AM: Vous me demandez quoi faire pour casser la chaîne (de violence?). Il faut vivre les VRAIES émotions sans se mentir.