On devient des criminels si on reste aveugle
Tuesday 06 December 2005
Bonjour je m’appelle J.
J’ai 20 ans maintenant et j’ai trouvé votre site très pertinent, les
articles concernant Rimbaud et Hitler particulièrement. Un constat me vint à
l’esprit lors de ces lectures : le fatalisme qui découle de l’enfance. J’ai
la nette impression que si ayant été victime d’une profonde blessure lors de
l’enfance (je ne parles pas de maltraitance extrême, non, seulement d’un
terrorisme affectif, de persécutions tacites : ces choses qui annihilent
toute innocence future), on passe sa vie en vain à essayer de la panser de
quelque manières que ce soit sans jamais –jamais-, pouvoir ne serait ce que
trouver un quelconque salut –excepté les narcotiques, les perversions, les
psychoses, le suicide, la soumission totale à une idéologie paternelle –la
religion en somme-. Et la place principal du père dans le rôle du coupable.
D’où la seule vérité que j’ai pu déduire jusqu’ici : tue ton père, avec
qu’il ne te tue (à prendre au second degré…enfin c’est ce que je m’efforce
de croire)
Seulement la loi est toute autre. La loi est la morale du faible, de la
faiblesse de la cervelle, de l’idiot, du bien heureux, du « juste ». La loi
réprouve les besoins vitaux –besoins qui deviennent pervers à mesure que les
blessures infligées impunément prennent racines-.
La loi. Le père. Pareils. Le père te blesse de manière critique, la loi, la
société –son frère ithyphallique- t’achève sans le moindre scrupule.
Ce que je veux dire, c’est que ce n’est pas juste. Il n’y a plus de justice
lorsque la justice divine –le pere lors de nos jeunes années- nous bafoue.
On devient des criminels. On ne devient pas, on attend de finir.
A.M.:”On devient des criminels” si on a choisi de rester aveugle. Mais vous êtes en train d’ouvrir les yeux, même très largement, et c’est cela qui va vous protéger – sans aucun doute.