Ne pas se voiler la face (2)
Friday 09 November 2007
Chère Brigitte
Votre réponse m’a beaucoup aidé.
Et quand vous avez décrit comme « viol » l’attitude violente de ma mère (suppos de savons) j’ai ressenti
un soulagement que je n’ai pas ressenti depuis longtemps, comme une libération en moi.
Ce mot , mon corps le vivait ,je l’ai employé à travers la révélation du dessin.
mais quand vous l’avez , vous, exprimé, ce mot a confirmé mon intuition et j’ai vraiment eu l’impression d’être
enfin COMPRISE et ENTENDUE dans mon désarroi, d’une manière émotionnelle.
c’est peut être l’enfant en moi qui a enfin été écoutée par un adulte, reconnue.
Si bien que j’ai osé faire une lettre à ma mère où pour la première fois de ma vie, je lui dis combien elle m’a
agressée . Mes soeurs se sont inquiétées des réactions de ma mère, peur qu’elle se suicide, qu’elle ait une crise cardiaque en lisant ma lettre, et une de mes soeurs m’ a avoué qu’elle avait pensé à intercepter la lettre sans me le dire pour ne pas que ma mère la lise. Mais le médecin homéopathe de ma mère qui la connait trés bien, s’est comporté comme mon allié, car il a dit à ma soeur qu’en interceptant cette lettre, elle donnerait raison à ma mère et me donnerait tort, et que de ce fait je ne guérirais jamais de mes graves problèmes de dos.
Il a ajouté que ma mère devait payer pour le mal qu’elle m’a fait, qu’elle ferait certainement du chantage au
suicide mais qu’elle était trop agressive et trop autoritaire pour être suicidaire, et qu’il était tant , à 83 ans que ma mère assume ses responsabilités.
J’ai été agréablement surprise par la réaction du médecin de ma mère en ma faveur.
Ce qui m’a aussi poussé à écrire à ma mère: le même jour où mon dessin me révélait que l’attitude de ma mère avait une connotation de viol, elle m’envoyait un livre de prières où il était dit que si on souffrait de problèmes physiques qui ne guérissaient pas , il fallait s’interroger sur les péchés qu’on avait pu commettre
dans sa vie et que c’était sûrement une punition, qu’il fallait promettre de se comporter en chrétien dans la pureté pour obtenir une guérison.
j’ai trouvé tellement injuste qu’elle pense que je mérite tous ces symptômes que dans un accés de rage
je lui ai écrit la lettre et renvoyé son livre de prières lui disant qu’il ne me convenait pas.
C’est la première fois que je lui renvoie ces prières, d’habitude je la remerciais n’osant pas dire que ça me contrariait..
C’est mon premier acte de révolte vis à vis d’elle.
Elle va recevoir tout cela demain. Et là où je me sens le plus libre, c’est que je me moque de sa réaction.
Ce qui compte ,c’est d’avoir pu en fin lui dire SA MECHANCETE.
C’est vous qui m’avez menée petit à petit à cette lettre qui n’était même pas envisageable il y a une semaine.
UN GRAND MERCI.
Trés cordialement.
Réponse de Brigitte:
Vous avez très bien compris maintenant, c’est l’enfant en vous qui avait tellement besoin que l’on reconnaisse la VÉRITÉ que vous avez enfin libérée. Bravo pour votre courage, votre lettre et le renvoi de son livre de prières étaient nécessaires, vous ne pouvez plus accepter du poison de cette femme, vous venez de SAUVER votre vie, toutes mes félicitations. BO