Soupçonner
Saturday 14 February 2009
Bonjour,
Fidèle lectrice de vos livres et de votre cite , voici mes questions:
Je constate autour de moi que de nombreux adultes sont en recherche de reconnaissance . Je l’ai d’ailleurs moi-même été longtemps. Grâce à vous j’ai pris conscience que cette attitude n’était pas normal. En effet, à partir du jour où je n’ai plus rien espéré de mes parents , ce besoin de reconnaissance que j’attendais des autres a disparu. Je voudrais savoir si ces deux besoins ont un lien ?
Dans votre ouvrage << c’est pour ton bien >> p 143 vous faites référence à un symptôme : la frigidité chez la femme qui serait la conséquence d’un abus durant l’enfance. Je me sens concernée puisqu’il y a eu des abus sexuels dans ma famille ( soeur). Ce symptôme est apparu à partir du moment où j’ai pris conscience du pervers qu’est mon père. Je soupçonne un abus de sa part mais je n’en ai pas la certitude , des souvenirs flous ( en parti inconscients je pense ?). Bref , j’ai rompu tout contact avec lui et je ne le regrette pas mais me voici aujourd’hui avec un problème sérieux au sein de mon couple ! Comment m’en sortir si ce n’est par une thérapie coûteuse et longue ( psychanalyse ) alors que j’ai vraiment réaliser les difficultés de mon enfance et que je suis un peu usée de devoir toujours chercher à comprendre. J’en veux à mon père et à ma mère et je suis parfaitement lucide en ce qui concerne les souffrances qu’ils m’ont fait subir.
Merci
Réponse de Brigitte :
Votre expérience vous confirme en effet que c’est en sortant de la dépendance toxique de ses parents et des illusions qui s’y raccrochent que l’on n’a plus besoin de se dégrader pour acheter l’amour des autres pour en obtenir de la reconnaissance.
Réaliser les souffrances de son passé est absolument nécessaire pour identifier les racines du mal mais pas suffisant pour s’en libérer, la preuve est que vous souffrez toujours de frigidité. Quand vous serez certaine d’avoir subi vous aussi un abus sexuel, peut être que votre corps vous libèrera de votre symptôme. Bonne continuation à vous. BO