Reconnue par la justice
Thursday 12 November 2009
Mme Miller,
Je me permets ce soir de faire appel à votre connaissance du sujet pour m’aider à avancer dans une importante démarche judiciaire.
Je suis une femme de 41 ans aujourd’hui qui, à 5 ans, puis de 12 à 14 ans, a été violée par son père et beau-père. Mon père, en pleine psychose, a tenté de m’étrangler après m’avoir fait vivre la plus grande peur et terreur de toute ma vie. Mon beau-père, lui, a joué au beau-père rejeté de sa nouvelle femme, m’a menacée d’une arme sur la tempe, et dans la bouche. Et quoi encore…
J’ai TOUT oublié jusqu’au jour où, il y a 8 ans, mon corps s’est réveillé. J’ai TOUT revécu en réminiscences corporelles. Dieu merci, j’ai été aidé de façon extraordinaire par une équipe de profesionnels qui m’on toujours crue. De là, j’en suis certaine, mon équilibre aujourd’hui.
Assez pour que j’aie pris, récemment, la décision de poursuivre mon beau-père après 30 ans de secret bien gardé.
Mais voilà: même si tous ceux et celles qui m’ont accompagée connaissaient le phénomène des réminiscences corporelles, RARES sont les écrits à ce sujet. Mon témoignage sera-t-il recevable en Cour si je n’ai rien en mains pour le défendre?
J’ose espérer que de toutes vos recherches et vos années d’expérience, vous puissiez me diriger sinon appuyer solidement le phénomène.
À ce jour, aucune image n’est encore montée à ma mémoire. Par contre, dans les derniers jours j’ai fait des rêves extrêmements parlants qui me confirment que je suis en train de renouer avec une partie de moi-même que j’appelle mon fantôme, enfermée dans une pièce, isolée et seule depuis 30 ans.. J’espère ardemment que j’aurai enfin des images. Vous comprendrez que mon désir le plus intense à ce jour c’est que soient reconnues devant la Justice les réminiscences afin que mon agresseur puisse un jour payer pour le crime qu’il a commis.
Je vous serai éternellement reconnaissante si vous pouvez orienter ma recherche, sinon vous-même confirmer le phénomène des réminiscences. Toute preuve qui pourra être apportée au Procureur de la Couronne sera des plus importantes.
MERCI, madame Miller, de bien vouloir traiter ce courrier avec importance, pour la cause des femmes, des enfants, et de la Justice aussi.
Avec toute ma reconnaissance,
Réponse de Brigitte :
Nous sommes désolés mais nous ne connaissons pas les procédures juridiques des différents pays, dans la plupart il y a prescription après 20 ans qu’ont eu lieu les crimes, sans compter que la justice se fie aux faits, aux preuves et ne tient absolument pas compte des réminiscences qui restent pour elle un travail abstrait.
Peut être pouvez-vous réfléchir sur ce que vous attendez de la justice, vos thérapeutes ne doutent pas de ce que vous avez vécu mais apparemment cela ne vous suffit pas, est-il vraiment nécessaire pour vous, de donner autant d’énergie à des institutions qui ne voudront probablement rien savoir ?
Vous pouvez peut être bien vous renseigner auprès d’un avocat pour connaître vos chances d’aboutir à vos fins. Bon courage à vous, BO