Ressentir toujours de la colère
Wednesday 02 September 2009
Bonjour,
Chaque fois que je vais mal je vais sur votre site afin de trouver force, réconfort et soutien car j’en ai manqué toute mon enfance et adolescence.
Rejetée dès ma conception par ma mère qui se servait de moi comme d’un exutoire à sa souffrance, me faisant payer sa colère et sa haine d’avoir été abandonnée par ses parents mais aussi les coups que mon père lui donnait. J’ai recherché longtemps dans mes relations et même mes compagnons un substitut maternel,me mettant à leur disposition pour me faire aimer. J’ai toujours eu des hommes faibles afin de les protéger et de les sauver car je croyais le devoir à ma mère. Ces hommes haîssaient leur mère et me le faisait payer alors que j’en attendais de la reconnaissance pour mes sacrifices. J’acceptais leur négligence à mon égard car j’étais moi dans le rôle de mon père auquel je m’étais identifié. Après avoir divorcé, je suis rentré dans un groupe de travail personnel mené par une femme car le désespoir avait pris le dessus. Je voulais m’amélioré car je croyais que tout ce qui m’était arrivé était de ma faute. Je me croyais mauvaise et je ne voulais pas que mes enfants souffrent à cause de moi.
Je suis sorti de ce groupe qui s’est avéré être une secte et j’ai porté plainte. J’ai été la seule à réagir car même les personnes sorties disaient qu’il fallait pardonner. et elles voyaient en moi une personne qui ne cherche qu’à se venger. Mais non. J’ai dénoncé les agissements de cette femme car elle s’en prenait aux enfants des adeptes . Si j’ai eu le courage de voir la réalité en face c’est grâce à vos livres. Je me suis aperçue que je n’étais pas méchante comme on avait voulu me le faire croire. J’ai réalisé soudain la supercherie. J’ai alors intérieurement grandi d’un coup et je me suis retrouvée moi-même, mais non sans douleurs.
Mon père qui me battait violemment lorsque j’étais jeune, se sentait souvent coupable après et il était plein de regrets. Du coup je ne lui en voulait plus car sa faiblesse lui redonnait un visage humain. C’est ainsi que j’ai pu lui dire lors de son vivant tout le mal qu’il nous avait fait (à mes frères et moi). Je me suis ensuite retrouvée immobilisée par un lumbago.
Ma mère n’a jamais manifesté la moindre remise en question, inebranlable dans sa dureté et son bon droit. J’ai renoncé à la changer et je n’ai plus pitié d’elle mais il m’a fallut du temps pour renoncer car l’enfant voulait à tout prix être reconnue et aimée pour elle-même. Cependant il m’arrive encore d’être envahi par des sentiments de colère et de désespoir dus à sa haine que je ne méritais pas. Il me reste une empreinte dont je n’arrive pas à me libérer. Qu’en pensez-vous ?
Merci de votre aide.
Réponse de Brigitte :
Durant des années, vous avez subi la haine de cette femme, il est tout à fait compréhensible qu’aujourd’hui encore il vous arrive d’être envahie par la colère et le désespoir. En acceptant ce que vous ressentez dans ces moments là, vous vous libèrerez, il n’y a aucun danger à exprimer cette colère, au contraire cela vous permet de ne pas la transformer en poison contre vos enfants ou vous-même en vous enfermant dans une secte. Vous êtes totalement saine de ressentir cela.
Lisez l’article : « Qu’est ce que la haine », vous trouverez des réponses à vos interrogations. BO