Derrière la bonne maman

Derrière la bonne maman
Wednesday 12 November 2008

Lu votre livre :” ta vie sauvée enfin”, je me suis retrouvée , et pourtant, je n’ai pas été une enfant battue, ma mère (notre mère car nous sommes 6 enfants) nous a aimés,et nous aime beaucoup, elle a été souvent frappée (corrections – remontrances violentes) par un père qu’elle adorait, avec une mère infantile, que son père idôlatraitparaît-il, mon grand père est mort à l’âge de 39 ans, ma mère avait 16 ans, lorsqu’elle avait 14 ans, il a cessé de lui administrer des corrections, parce que le frère demon grand-père lui en fait le reproche et lui a fait prendre conscience de son erreur, du jour au lendemain, tout a donc cessé, et il est mort 2 ans après d’une erreurchirurgicale, alors qu’il avait échappé àla guerre de 14 et Verdun ! un héros. Tout le monde à l’unanimité s’accorde pour dire que c’était un homme bon, surtout ma mère,qui par la suite a pris le rôle du père auprès de sa mère et ses 5 frères et soeurs. Elle n’a cessé tout au long de sa vie, et continue encore à le glorifier, négligeant samère, la traitant d’ignorante, mais l’ayant cependant toujours protégée et aidée, car ma mère est une femme très bonne, aucun doute là-dessus, mais, ayant choisi,un mari ( mon père) infantil, et l’ayant infantilisé (ça c’est moi qui le dit), mais elle avait fort à faire avec un homme père de 6 enfants qu’elle a eu avec lui, et porté surles femmes et “la rigolade”, sortant et la laissant avec toutes les responsabilités et le travail (mes parents n’était pas riches, même pauvre on peut le dire).Donc, cela a fait une ambiance familiale curieuse, ma mère hyper-sérieuse, se prenant pour une sainte, et un père plutôt noceur, mais ayant toujours porté de l’argentpour ses enfants. Je suis la 4e, (au milieu) Je suis d’aspect gracile dès l’enfance, très belle a ce que l’on m’a dit, les photos sont en effet sympathiques, mais au furà mesure du temps, on voit le visage s’attrister, plus aucun rayonnement de l’enfance.J’ai 60 ans, je n’ai pas l’impression de les avoir, depuis toujours j’ai somatisé,à minima jusqu’à la naissance de ma fille, ayant une énergie forte et une envie de tout vivre à pleine dents. Mon époux est décédé à l’âge de 52 ans d’une maladieneuro-musculaire (SLA) cela a duré 5 ans, je ne m’en remets pas bien. Je vis désormais dans la peur, je suis obsédé par tout ce qui est physique, mais cela m’atoujours fait peur, j’ai pourtant une profession para-médicale, j’ai des troubles du sommeil ++, des cauchemars où l’on me regarde souffrir en m’abandonnant, ou alorsje rêvede maison et je cherche quelque chose. Je pense que j’ai douleurs partout, le moindre soucis de santé prend des proportions faramineuses, je vis dans lapeur de ce qu’il pourrait m’arriver. J’ai été servi en accidents également. Cette peur je l’ai eu enfant également, peur du sang, de l’abandon. Nous avons vécu deschoses terribles au Maroc, où nous étions les français qui devaient fuir. Quant au sang, à 4 ans ma mère m’a emmenée à une taureaumachie, le spectacle deviolence de sang m’a terrifiée, le cheval avait été touché par le taureau, il s’est mis a avoir un orage terrible, et on a laissé là les bêtes dans leur sang, et moi,seule sur les gradins (ma mère était ouvreuse et plaçait les gens) , je me suis cachée, lorsque ma mère m’a retrouvée, je tremblais et je suis restée ainsi plusieursjours sans parler, cela n’a pas impressionné plus que cela ma mère, elle s’en souvient comme un événement mineur, moi comme un traumatisme abominable.J’ai essayé plusieurs anti-dépresseurs, j’ai fait une analyse pendant 6 ans, rien n’y fait. Je ne trouve pas le noeud. Pouvez-vous m’aider ? me conseiller ?Je vous remercie et espère avoir une réponse.

Réponse de Brigitte:

Vous décrivez votre mère comme une femme bienveillante et tellement aimante, cela ne l’empêche pas d’amener sa petite fille de 4 ans regarder un spectacle effroyablement sadique en minimisant votre terreur!! En continuant d’oser regarder toute la REALITE de vos chers parents, vous comprendrez sans doute votre état dépressif. BO