La dépendance qui nous colle à la peau
Wednesday 27 February 2008
Bonjour,
Je viens de comprendre que les psys ne m’apporteront plus rien……….pourquoi ? parce qu’ils sont confrontés à leurs limites, c’est à dire celles de leur éducation……..le fameux 4e commandement.
Le mien, qui pourtant, a une réelle empathie, a ressenti ma souffrance, cependant il m’a enfermée dedans (avec pour moi une culpabilité croissante de ne pas avancer , et un désespoir terrible de ne pas être vraiment entendue ni comprise).
Il a réussi à me faire progresser sur le plan de la maturité (j’étais restée bloquée au stade émotionnel de 5 ans) mais il n’a pas réussi à me libérer de mes liens toxiques avec mes parents.
Il m’a fait travailler sur l’ACTION, hors celle-ci , ne peut pas fonctionner tant qu’on est dans la paralysie émotionnelle!
Alors ensuite il m’accusait à mots couverts, de mauvaise volonté et d’auto-complaisance…dans mon rôle de victime.
Autant dire que ça me condamnait sans appel et pour toujours !!!
Quand même le psy ne nous soutient pas, je vous assure qu’on ne sait plus vers qui se tourner, et surtout qu’on se sent terriblement seul(e) avec sa douleur et son chagrin qu’on pense éternels et sans remède.
Je me suis sentie encore plus dévalorisée, et reniée, à cause de son comportement qui m’accusait de ne pas vouloir avancer et de résister !
Je lui ai d’ailleurs fait remarquer que les résistances étant inconscientes je n’en étais pas directement responsable…et que cela ne servait à rien de me dire ça .
C’est en parcourant votre site que le déclic est venu, certes le terrain était préparé depuis 10 ans….mais que de temps et d’argent perdus durant toutes ces années ! Je suis en colère contre ces “psys”, que je vénérais, et qui au final ne connaissent pas l’essentiel, à savoir écouter réellement notre souffrance…au lieu de la dénier, la minimiser, et nous culpabiliser en nous disant de tourner la page, de pardonner ou de vivre notre vie ! En colère contre leur ignorance et leur incapacité à se remettre en cause et à évoluer pour leur immense majorité……..
Comme il est difficile de trouver ce fameux témoin lucide….surtout au début quand on va voir un psy,plein d’espoir, et qu’on s’en remet aveuglément à ses compétences supposées………
Je suis en colère contre le retard PHENOMENAL de nos psys en France ,et de leurs éternelles guerres de clocher ………..en fonction de leurs courants de pensée. Tous croient détenir une vérité, et pendant ce temps là des patients souffrent le martyre et meurent….dans la solitude totale, car ils n’avaient plus d’autre choix que le suicide.
Je suis révoltée !
Cordialement.
Réponse de Brigitte:
Oui c’est une réalité, chaque thérapeute vous amènera à la limite de ce qu’il a pu faire lors de sa propre thérapie et c’est pour ça que ceux qui comprennent les travaux d’Alice Miller on tant de mal à trouver un thérapeute qui sort de la morale et des concepts psychanalytiques. C’est vrai qu’il est rare de trouver un thérapeute qui ne soit plus dépendant des blessures de son enfance et de ses parents et il est tout à fait compréhensible que vous n’ayez plus envi de payer pour entretenir le déni de vos thérapeutes.
Vous dites: ” il n’a pas réussi à me libérer de mes liens toxiques avec mes parents”. Ca il ne peut pas le faire à votre place, vous seule pouvez vous libérer de la peur de vos parents pour ne plus être en lien avec eux. Bonne continuation à vous. BO
Merci pour votre réponse,
cependant il y a un point qui reste difficile à mes yeux et à d’autres personnes qui coupent les ponts avec leurs parents car cela nous isole dramatiquement, et la vie aujourd’hui étant très précaire, on ne sait pas si nous n’aurons pas besoin de nos parents demain…….c’est cela le + difficile à appliquer à mon avis…..
Cordialement.
Réponse de Brigitte:
Besoins de parents toxiques pour continuer à être malade??
Je ne sais pas si vous connaissez beaucoup de personnes qui sont sorties de la dépendance de leur parent toxique et qui se sentent dramatiquement isolés. Par contre vous pourrez lire dans les divers témoignages publiés sur ce site que tous ceux qui ont eu le courage de le faire se sentent enfin LIBERES de cet enfermement.
Même si la vie vous réserve un avenir précaire, ce n’est pas une raison de vous achever avec des parents pitoyables, si vous pensez qu’ils puissent encore répondre à vos besoins, il ne serait pas étonnant de vous retrouver peut être un jour dans la précarité matérielle ou émotionnelle. BO