Libérer nos enfants

Libérer nos enfants
Thursday 04 June 2009

Bonjour

Je souhaiterais répondre à la lettre du 4 mai dernier intitulée “sacrifier sa progéniture” car ce témoignage m’a touchée, plus que je ne voulais l’admettre en premier lieu. En fait, ce courrier m’interpelle dans la mesure où il correspond aux “caractéristiques” de mes parents : mes parents également agissent “comme s’il ne s’était RIEN passé” … depuis toujours et depuis également la médiation qu’ils nous ont contraint à subir il y a 1 an car je n’étais pas prête à les suivre sur la voie de la justice où ils voulaient nous entraîner sous le faux prétexte que je refusais de leur “céder” mes enfants … . Je tiens à préciser que mes parents suivaient le même schéma sur leurs petit-enfants que sur moi, à savoir : brimades, mépris affiché (verbal ou juste sous la forme de “moues” ou encore de regards qui tuent, bref, vous voyez bien ce que je veux dire … hélas !), insultes progressives en intensité, injustices flagrantes en intervenant dans la fratrie, (diviser pour mieux régner, donc attribuer les torts à l’un de mes enfants alors que c’était carrément un autre qui avait commis la “bêtise”, nos enfants eux-même ont tenté de leur faire remarquer … !!) ne faisant aucun cas du rythme biologique des enfants (repas à 22 h et genre soupe à base de ce qui pouvait bien traîner dans le frigo …), fumant en leur présence, ne s’occupant jamais d’eux sauf pour les abandonner devant des dessins animés tout le week-end etc etc, j’en passe et des meilleures … Nous avons tenté de leur expliquer, ils ont toujours refusé d’écouter, ils nous ont traité TOUS, mon mari, moi bien sur (je suis une grande affabulatrice depuis que je suis née parait-il) même leur petits enfants d’affabulateurs, de menteurs, ils ont même juré “sur la tête de leurs petits enfants” (!!!!!) que eux, disaient la vérité … à la suite de cette médiation où nous avons accepté de les recevoir afin qu’ils voient leurs petits enfants (c’était l’accord passé lors de cette médiation, accord qui m’a bouleversé comme vous pouvez vous en doutez car j’avais l’impression d’avoir été niée en tant que maman responsable) au moins, cette médiation aura permis de m’ouvrir les yeux en grand, tant sur eux que sur moi … je n’avais rien, plus rien à attendre d’eux ….ils sont venus; cette fois, j’avais fait venir un témoin (j’en ai marre d’être traitée de menteuse et surtout ainsi, j’étais sûre qu’ils ne me hurleraient pas dessus), nos enfants ont refusé de venir les voir à part pour leur dire bonjour (et encore parce que je leur avait demandé, je regrette aujourd’hui de les avoir obligé à effectuer cette démarche de “politesse”), ils se sont regroupés dans la chambre de l’aîné (à côté des toilettes au cas où nous ont-ils dit plus tard), bref ils avaient décidé de l’attitude à tenir entre eux, sans que mon mari et moi-même nous en soyons mêlés … étonnants les enfants parfois, non ? J’ajoute qu’ils sont âgés aujourd’hui de 14, 10 et 8 ans. Mes parents sont repartis au bout d’une heure en rage contenue (témoin oblige), ont tenté de revenir (pour accentuer leur “pression” j’imagine) le lendemain ou le surlendemain, j’ai dit non cette fois. La dépression a suivi … pleurs, tristesse infinie, deuil ? quelques mois et enfin la décision d’aller voir un “psy” depuis fin mars mais pas du tout avec l’idée d’entendre “n’importe quoi”, c’est-à-dire que si celui-ci avait commencé ne serait-ce qu’atténuer ma peine ou à me tenir des propos parlant de “pardon” ou autre, je repartais en chercher un autre. Ouf, celle-ci respecte, voire encourage ma prise de position, j’ai l’impression d’avancer à pas de géant (je me sens de semaines en semaines plus forte, plus sereine), elle m’a fait découvrir Anne Ancelin Schûtzenberger dès la 1ère séance, et surtout Alice Miller dès la seconde (une vrai révélation, un vrai miracle !! je n’aurai pas assez d’une vie pour remercier Alice Miller et les gens qui l’aident à poursuivre ce combat contre le mensonge).
Mes parents, après 1 an de silence cherchent à vouloir “discuter” (c’est le terme qu’ils emploient dans les 2 messages laissés sur notre répondeur les 26 mars et 23 mai) . IL EN EST HORS DE QUESTION A TOUT JAMAIS. Comment “discuter” avec des “gens” qui, outre le fait d’être odieux, pervers narcissiques (je sais très bien ce que cela veut dire !!), hystériques, malveillants, qui ont répandu partout où ils le pouvaient des ragots sur nous, sur moi, grâce à eux, je ne peux plus retourner dans la maison de ma grand-mère (qui est décédée) à la montagne vu que TOUT LE VILLAGE est au courant (de mensonges), donc mes enfants sont privés à jamais de pouvoir respirer le bon air pur, ils nous ont caché le décès de plusieurs personnes qu’on connaissait pour nous en faire part finalement le jour de la médiation (pour nous faire du mal bien sur = pervers), ils nous ont caché la naissance d’une petite fille de mon frère pour nous le dire une fois de plus ce jour-là (pervers, non ?!!). Comment donc “discuter”, je ne parle même pas de faire confiance … et surtout comment confier mes enfants à des gens pareils ?!!!!! Reprenez-vous, réagissez, mais de grâce, ne confiez surtout pas votre enfant à des gens à qui vous ne pouvez faire confiance … expliquez à votre enfant le cas échéant … je vous rassure : les enfants comprennent beaucoup mieux qu’on ne le pense … ce sont eux qui m’ont aidé à ouvrir les yeux !!! Eux qui me disaient “mais enfin, maman, comment peux-tu encore chercher un terrain d’entente (avec leurs mots à eux bien sûr mais le sens était sans équivoque) après tout ce qu’ils t’ont fait, après tout ce qu’ils NOUS ont fait ?… Vrai, les enfants sont plus clairvoyants que nous il faut croire … et surtout nous les aimons dans la vérité, ça aide je pense.
Aujourd’hui, je ne vis plus dans la crainte de mes parents, s’ils ne sont pas contents, s’ils veulent encore faire des histoires, nous traîner en justice, nous les suivrons mon mari et moi; en tous cas, Moi je ne me laisserai plus faire !!! Ils veulent un procès, j’y vais, s’il n’y a pas d’autres solutions tant pis, JE N’AI PLUS PEUR, JE DIRAI LA VÉRITÉ maintenant et pour toujours et rien ne me fera changer d’avis, je préfère être seule contre tous mais dans la lumière de la vérité que “entourée” et dans le mensonge, plus jamais, c’est fini. Je crois que lorsqu’on a touché la vérité du doigt, on ne peut plus faire marche arrière, le mensonge, le faux-semblant sont impossibles … Donc, pour résumer et toujours en réponse à la lettre du 4 mai 2009 qui m’a profondément émue , je vous répondrai : courage, restez dans la lumière, dans la vérité et gardez votre enfant à l’abri avec vous.

Encore merci Alice Miller d’être née sur notre planète !!!

Réponse de Brigitte :

Vous êtes une preuve vivante des dangers de la perversion de la violence éducative que vous avez vécue durant des années avec vos parents. C’est exactement comme nous procédons tous, tant que nous restons dans le déni de notre passé et que nous craignons de voir et de dénoncer les mauvais traitements de nos parents. De cette façon nous continuons à alimenter le sadisme de nos parents sur nos propres enfants en leur confiant la garde tout en niant et en minimisant l’impact de ces traitements dans leur chair. HEUREUSEMENT, que vous avez ouvert « grand vos yeux » et que vous ne vous sacrifiez plus, ainsi que votre famille qui vous est chère, à leur despotisme totalement destructeur sans vous poser aucune question. Bravo pour être sortie de ce cercle infernal, vous avez complètement raison que ces personnes sont NOCIVES pour votre épanouissement, votre santé et le bonheur de vos enfants. Bonne continuation à vous, BO