8 ans, “Je partirai”
Saturday 31 May 2008
chère madame Miller,
j’ai découvert votre site il y a quelques jours (le 25 Mai 2008) et permettez moi de vous dire que c’est devenu mon compagnon fidèle, mon guide dans ma détresse, mes appels aux secours et mes moments de solitude où je me laisse aller sous le poids des regrets des remords et des indignations. pour plus de précisions je vous relate les faits: le jour où j’ai découverts votre cite, j’avais été très violente envers mon unique enfant (un garçon de 8ans). ce jour là, je ne l’avais pas tapé mais je l’avais grondé ci fort qu’il en avait pleuré de chaudes larmes et après un moment d’isolement dans sa chambre, il m’a glissé un bout de papier sur lequel il avait inscrit cette phrase “je partirai”.quand j’avais lu le bout de papier j’ai senti une peur m’envahir de la tête jusqu’aux pieds, j’ai alors été le voir dans sa chambre où j’ai eu une discussion avec lui mais toujours sur un temps sévère. Il m’avait alors déclaré qu’il voulait quitter la maison car il était claire pour lui que nous (son père et moi) ne voulions plus de lui. Suite à cette phrase assassine, je m’étais tiré la sonnette d’alarme et j’ai été faire une recherche sur internet. je suis tombée sur votre site et j’ai alors lu presque tous les articles et j’ai décidé de suivre vos conseils.
Deux jours après, j’ai eu une longue discussion avec mon fils et je lui ai tout expliqué en lui disant clairement qu’il n’avait jamais mérité ni les fessés ni les crises de colère que je lui avait fait subir et je lui ai fait la promesse de ne plus recommencer.
aujourd’hui, la question que je me pose est: ma démarche est elle suffisante, alors qu’elle n’arrive que 8 ans après? sachant que mon fils est doté d’une intelligence extrême et que malgré mes crises de colère je l’ai habitué au dialogue et aux explications détaillées.
Réponse de Brigitte:
Pour pouvoir le sauver, il va falloir aussi regarder votre passé certainement très douloureux puisqu’il vous a amené à l’incompréhension et le non respect d’un être pour qui vous auriez du avoir que de l’empathie. En ressentant vos propres souffrances de jadis, vous n’aurez plus envie de faire souffrir votre garçon qui est pourvu d’une grande intelligence émotionnelle puisqu’il a déjà compris que son corps ne pouvait plus supporter vos traitements et qu’il préférait vous quitter.
Avant que ça n’arrive, peut être pas physiquement mais affectivement, vous pouvez tisser un lien de confiance basé sur le respect. Lisez le livre d’Alice Miller: “Ta vie sauvée enfin”, Flammarion 2008. Félicitations pour avoir fait le premier pas en osant ouvrir vos yeux. Bonne continuation. BO