Tout pour être heureux, et pourtant….

Tout pour être heureux, et pourtant….
Saturday 20 October 2007

J’ai découvert le livre d’Alice Miller ” Notre corps ne ment jamais”
il y a 15 jours, ça a été une véritable révélation pour moi, une
réponse à tant d’années de quête pour expliquer mon mal être;
Je dévore depuis ses autres livres l’un après l’autre.

J’ai 45 ans, je suis devenu médecin, un travail qui me plait, j’ai
constitué une famille merveilleuse et malgrés tout ça j’étais de plus
en plus mal et incapable de profiter de ma vie et de ce que j’avais
construit.
Etre malheureuse quand la vie était dure, passe encore, mais quand
tout a été conquis, les rêves d’enfance réalisés, alors là, ça
devenait insupportable.
Donc j’ai fini par aller trouver le “psy”, il y a maintenant deux
ans, et mon état a encore empiré avec l’apparition de troubles
physiques cette fois qui, après un bilan somatique négatif, m’ont
conduit à prendre des antidépresseurs. Ca a calmé mes douleurs mais
pas mon sentiment d’indignité.

Que serais je devenu sans la découverte de ce livre de cette vérité
qui m’était cachée…
J’ai soudain pris conscience de beaucoup de choses, un énorme poids
est tombé et je me suis senti libérée d’une culpabilité permanente,
allégée, j’ai retrouvé un journal intime de mon enfance qui m’a bien
éclairé, mais hélas mes souvenirs ne sont pas revenus. La résistance
est dure!

Que faire maintenant et à qui en parler?
Comment apprendre a vivre autrement, comment savoir qui je suis?
J’aurais voulu crier sur les toits cette découverte, cette
implication sur notre vie d’adulte qu’a notre enfance, notre
éducation et le gâchis, les dégats énormes que cela peu produire tous
les jours, mais je vois bien que personne autour de moi ne veut
l’entendre alors je ne sais que faire et c’est pourquoi je lance
aujourd’hui cette lettre sur la toile comme une bouteille à la mer
sans savoir où elle arrivera;
C’est aussi pour dire un grand merci à Alice Miller pour m’avoir
redonné l’espoir et m’aider a éviter des erreurs (j’en ai hélas déjà
commise) dans l’éducation de mes enfants.

AM: Merci de votre lettre. Mieux vaut tard que jamais. Surtout ne prenez pas d’antidépresseurs. Je vous félicite de vouloir comprendre votre histoire parce qu’en effet notre vie ne commence pas à 20 ans même si la majorité des gens veut le croire.

Réponse de Brigitte:

Vous n’êtes plus seule aujourd’hui avec votre découverte puisque vous avez eu le courage d’écrire que les mauvais traitements que vous avez reçus jadis vous empêchent de vivre comme vous le souhaitez encore aujourd’hui. Quand nous osons voir que nous nous sommes efforcés, dans la crainte, de nous adapter aux exigences de nos parents pour devenir comme ils le voulaient et que par conséquent nous sommes devenus une autre personne que celle que nous étions vraiment, alors tout commence par changer.
C’est une grande chance d’avoir retrouvé votre journal intime, il vous confiera sans détour votre vécu d’alors, vos “erreurs” commises avec vos enfants vous raconteront également beaucoup de votre passé si vous osez les considérer. Bonne continuation. BO