Se libérer

Se libérer
Tuesday 19 January 2010

Chère Alice,
Chère Brigitte,

Je sais que vous avez très peu de temps pour lire les courriers, mais je partage le présent message avec vous, parce que vous savez ce que ça fait, quand enfin, après des années de lutte, on trouve son SOI. Nous ne nous connaissons pas vous et moi, mais je sais que ma joie sera partagée quans vous lirez ces lignes.

Je cite ce passage du livre “Le drame de l’enfant doué” en page 15 :

“Cela peut commencer de façon tout à fait anodine. On est pris, par surprise, de sentiments qu’on aurait préféré ignorer, mais c’est trop tard, la digue s’est ouverte, on est devenu réceptif à ses propres émotions, impossible de revenir en arrière. Et à présent, l’enfant autrefois intimidé et réduit au silence peut se vivre, comme il ne l’aurait jamais cru possible”.

Je vous cite ce passage, parce que c’est ce qui m’est arrivé, mot à mot, ligne par ligne il y a trois jours. La digue s’est ouverte et mes douleurs physiques se sont transformées en émotions. Je n’ai plus mal nulle part. Et j’en pleure de joie, parce que je sais que dès maintenant je vais vivre ma vraie vie. C’est un sentiment incroyable. Si je n’avais pas lu vos livres, je sais que je n’y serais jamais arrivée sous la manipulation de ma thérapeute “spirituelle”. Merci, Madame Miller, d’avoir eu le courage de prendre parti pour l’enfant en vous et en nous tous et d’avoir partagé les paroles et les sentiments véritables qui émanaient du fond de votre coeur dans vos livres. Merci de ne pas avoir livré de savoir “intermédiaire”, de ne pas avoir négocié avec votre corps. Je suis persuadée que vous avez trouvé le chemin vers le bonheur intérieur et la paix dans le monde. Espérons qu’un jour le monde ouvrira enfin les yeux.

J’espère pouvoir un jour devenir une thérapeute compétente pour pouvoir transmettre votre savoir qui est également devenu mien aujourd’hui. Si j’ai cette chance et si l’ouverture d’esprit des personnes autour de moi est suffisante, si j’obtiens mon doctorat, ainsi qu’un poste de responsable à l’Université un jour, je me battrai pour mettre en place une chaire sur la maltraitance de l’enfant.

C’est ce qu’on appelle l’effet papillon.

Merci à toutes les deux.

Et Madame Oriol, merci de défendre, en tout et contre tous, l’ENFANT durant votre participation à la radio.

Je vous souhaite une très belle année 2010.

Réponse de Brigitte :

C’est ainsi en effet que nous nous libérons pas à pas, chaque fois un peu plus de nos douleurs d’enfant blessé. Vous trouverez toujours plus de confiance en vous-même pour laisser la place à vos vrais sentiments et en laissant derrière les peurs et les interdits de jadis. Soyez patiente parce qu’un travail aussi sincère que le votre demande du temps. BO