La détresse de découvrir que l’on a été maltraité

La détresse de découvrir que l’on a été maltraité
Thursday 17 April 2008

Bjr,

Excusez-moi de vous déranger comme ça, sans prévenir. Mais il y avait votre adresse bien en vue, comme une invitation.
Voilà, j’ai été maltraité durant toute mon enfance. J’ai rencontré, par hasard, une personne avec qui nous discuttions de tout et de rien mais d’une manière assez profonde et, lui racontant mon enfance il me dit que j’ai été maltraité.

Cette réflexion m’avait beaucoup fâchée mais à force cette personne a fini par faire tomber l’arbre qui cachait la forêt : je ne pouvais plus le nier : j’ai été maltraité.

Mais maintenant, j’avoue que je suis un peu coincé car je ne sais pas quoi faire avec ça et ça me cause beaucoup de tort parce que je n’arrête pas d’y penser et ça me fait déprimer et boire.

Finalement, c’est bien beau d’avoir mis un nom sur un malaise mais je ne suis pas plus avancé maintenant, bien au contraire (je ne buvais pas avant !)
pouvez-vous me dire pourquoi vouloir en parler ? ne vaut-il pas mieux le taire, l’oublier (comme je l’avais fais !)

Avez-vous une suggestion ? (autre que « aller voir un psy » et « arrêter de boire »)
Merci
Slts.

Réponse de Brigitte:

En découvrant que vous avez été maltraité vous avez également réveillé la mémoire de la douleur de ces mauvais traitements qui elle est inscrite définitivement dans votre corps, mais vous la craigniez tellement que vous préférez boire pour maintenir encore cette réalité bien cachée au fond de vous.
Je ne connais aucun autre moyen que de regarder cette vérité en face pour vous sauver de la dépression dans laquelle vous glissez à grands pas. Ou bien, si vous voulez convaincre tous le monde et vous-même que vous n’étiez pas un enfant maltraité, vous pouvez continuer à vous détruire en buvant pour achever ce que vos parents n’ont pas réussi à faire. BO