On ne peut jamais promettre de ne plus être fâché
Tuesday 10 June 2008
Bonjour,
je vous réécris aujourd’hui spécialement car je me retrouve en face d’une nouvelle détresse et je ne sais pas trop comment l’affronter:
tout d’abord je voudrais souligner que dés le premier jour où j’ai découvert votre site et que j’avais lu dans la rubrique livres à propos du dernier « ta vie sauvée enfin », je me suis précipité pour l’acheter et je l’ai eu exactement en date du 31.5.08. Depuis, je n’arrive pas à m’en séparer. Je suis entraîne de le lire avec une très grande attention au point où j’ai l’impression qu’il pourrait jouer (pour moi) le rôle de « témoins lucide ».
pour en venir aux faits, le problème auquel je me trouve confrontée aujourd’hui (et pour lequel je vous écris) se matérialise en la personne de mon mari. Oui, aujourd’hui j’ai l’impression que mon mari constitue un obstacle pour la démarche que j’ai entreprise (depuis le 25 Mai 2008) et qui consiste à suivre vos conseils afin de pouvoir enfin me libérer de l’emprise des souffrances que j’avais subis dans mon enfance et de là, réussir à sauver mon fils.
mon mari me fait obstacle dans le sens où, bien qu’il n’ai vu aucun inconvenant à ce que moi je suives vos conseils et que j’adopte l’idée que toute violence commise sur un enfant représente une vengeance sur les violences subies par les parents dans leurs propre enfance, il n’a pas, non plus, marqué d’opposition à ce que j’introduise cette idée auprès de certaines personnes autour de moi et que je leur fasses connaître votre site, il affiche, cependant, un refus catégorique quand à l’idée d’aller lui même découvrir votre site, ni même tenter de jeter un coup d’oeil sur votre livre qu’il m’avait lui même acheté (suite à ma demande).
l’idée que je me fais de cette situation (suite à ce que j’ai appris de vos écris) est que mon mari continue à sombrer dans le déni et la mystification de ses parents et c’est pour cela qu’il refuse de se mettre dans une situation qui pourrait l’amener à revivre les douleurs de son enfance. Si je me permet de faire une telle approche c’est que mon mari m’avais déjà relaté à plusieurs reprises, et cela bien avant notre mariage, les atrocités que lui avait fait subir (à lui, et à ses autres frères et soeurs) son grand frère (son aîné de 4ans) sous le silence des parents qui eux même n’échappaient pas parfois à la colère de leur fils aîné.
Voilà pourquoi j’ai ressenti le besoin de vous écrire aujourd’hui spécialement car cet après midi et pour la première fois depuis que j’ai entamé ma démarche vers la délivrance, mon mari a réussi à faire remonter en moi la colère (que j’avais commencer à maîtriser) suite à une discutions intense que nous avions eu à propos de notre enfant.
Ce qui anime ma détresse c’est que mon fils qui dormait, à côté, m’avait entendu crier et li m’en a fait le reproche en disant: »tu m’avais promis que tu n’allais plus te mettre en colère ». J’ai essayé bien sur de lui expliquer la situation en disant qu’il s’agissait d’une discussion entre adultes et que j’avais parfaitement le droit de hausser le temps pour défendre mon point de vue.
Cependant, mon fils était un peu désemparé en voyant que j’étais fâchée contre son père et ma détresse consiste en le fait que je ne sais pas quel impact cela pourrait avoir sur mon fils? et jusqu’à quel point mon mari pourrait faire entrave à ma délivrance?
j’espère pouvoir trouver, auprès de vous, quelques éléments de réponse à mes questions et je vous en remercie à l’avance.
Réponse de Brigitte:
Votre fils vit encore dans la confusion de ce qu’il a appris jusqu’ici, c’est pourquoi il peut être un peu désorienté dans votre nouvelle approche. Vous êtes juste en train de découvrir que les traitements jusqu’ici utilisés pour son éducation étaient erronés et dangereux pour lui. Vous devrez user de toute votre patience et de votre compréhension pour instaurer un nouveau lien de confiance basé sur des repères respectueux et sincères.
Vous pouvez lui dire: « Je t’ai fait la promesse de ne plus jamais me mettre en colère et je réalise qu’en t’ayant dit cela, je te donne une fausse image de la colère, comme si elle était dangereuse ou destructrice pour ceux qui la ressentent. Depuis toujours je t’ai interdit de te défendre quand je n’étais pas juste avec toi, je te punissais d’avantage et j’ai eu tort. Tout le monde a le droit de se défendre d’une injustice, même toi. Moi aussi j’ai appris à me taire devant mes parents et tu vois j’ai cru ensuite que je devais tout accepter de la vie sans rien dire. Maintenant je sais que quand quelque chose ne me convient pas je peux réagir avec ma colère sans être en danger pour autant. Être en colère ne veut pas dire que l’on est méchant ou cruel, mais que l’on est vivant et en bonne santé. De la même façon quand tu oses dire que je t’ai trahi en ne respectant pas notre contrat, tu te libères de mon mensonge pour qu’il n’empoisonne pas ta vie. »
On ne peut jamais promettre de ne plus être fâché, on peut seulement promettre de respecter l’autre personne et de ne pas la battre ni l’humilier, même si on est en colère. BO