Accepter le choix de nos enfants

Accepter le choix de nos enfants
Thursday 09 August 2007

Je viens de lire le livre “Notre corps ne ment jamais” qui m’a beaucoup
“secouée”. Je fais une thérapie (de groupe) actuellement où les thérapeutes
sont vraiment des “témoins lucides” et je progresse beaucoup en découvrant
les maltraitances psychologiques de mon enfance.
La lecture du livre m’a mis le doigt sur le fait (même si je le savais déjà)
que j’ai reproduit sur mes deux enfants aînés les comportements qu’avait ma
mère avec moi. A l’adolescence, ils se sont réfugiés dans l’alcool pour fuir
leur souffrance.
J’essaie de leur parler de leur enfance, mais mon fils ainé nie complètement,
me dit ne se rappeler de rien, et être fier de l’éducation qu’il a reçue. Je lui
rappelle des faits qui me reviennent en mémoire et dont je ne suis pas fière
mais il détourne vite la conversation.
C’est aussi le cas du deuxième qui, lui, refuse totalement de parler. Il est
encore plus “abimé” car j’ai fait une grosse dépression quand j’étais enceinte
et quand il avait moins d’un an. Quelle attitude est-il possible d’avoir avec
eux pour qu’ils arrêtent de se boucher les yeux et qu’ils se mettent en marche
vers un mieux, même si, aujourd’hui, le problème de l’alcool n’est plus aussi
présent dans leur vie?
J’essaie d’être le moins “abusive” possible aujourd’hui, leur donner un amour
plus vrai que ce que j’ai pu faire dans leur enfance, respecter leur liberté.
Est-ce que ça peut être suffisant ?
S’il est possible d’avoir une réponse à ces questions, merci, car ça m’interroge
encore plus depuis la lecture de ce livre.

Réponse de Brigitte:

Visiblement vos fils ne veulent rien savoir de leur passé qui les tourmentent encore aujourd’hui. Votre approche a eu lieu même si elle n’a pas abouti ils ont peut être entendu qu’un lien peut exister entre ce passé d’enfant et le présent. Vous avez raison ils sont libres à présent de le regarder ou non, vous n’êtes plus responsable de ce qu’ils vont en faire. En continuant à rester authentique et sincère avec eux, sans faire intrusion dans ce moment de vie qu’ils ne souhaitent pas aborder avec vous, ils auront peut être la possibilité de se retrouver eux-mêmes s’ils en ont le désir. Bonne continuation. BO