Une nourrice dangereuse
Saturday 08 November 2008
Madame Alice Miller,
Nous nous adressons à vous car vous êtes notre dernier recours dans une affaire de maltraitance qu’a subi notre fille alors âgée de 21 mois par son assistante maternelle.
Notre fille Amandine Maury (aujourd’hui) âgée de 4 ans et demi était gardée par une assistante maternelle lorsqu’elle avait 21 mois.
Un matin du 17 janvier 2006 j’ai déposé ma fille chez elle et le temps que j’arrive à mon travail (moins d’une minute de route) mon directeur d’école me passait le téléphone avec à l’autre bout du fil l’assistante maternelle qui m’informait que ma fille venait de s’évanouir 2 fois après s’être arrachée une touffe de cheveux !!!!
J’ai retrouvé ma fille étendue sur le canapé de la nounou. Évanouie, choquée et terrifiée. Elle n’avait pas entendue la porte s’ouvrir et s’est réveillé qu’après quelques minutes suivant mon arrivée. J’ai constaté qu’elle avait trois à quatre centimètres de cheveux en moins bien au sommet de son crâne. Nous avons porté plainte en adressant un courrier à la doctoresse de la PMI de Blois. Cette dernière ne nous a jamais reçu et a fait annuler le rendez-vous que j’avais pris. Elle s’est contenté de traiter le dossier par téléphone et m’a contacté une fois en plein rush au moment du repas vers 12h.
Elle avait tout de suite un parti pris pour la nourrice. J’ai été considéré comme une mauvaise mère car j’aurais laissé ma fille faire des colères et en gros je ne savais pas la cadrer. La nourrice se plaignant que ma fille la sollicitait trop.
Si elle souhaitait une enfant pour ne pas s’en occuper et la garder dans un placard il ne fallait pas être nounou ! Ma fille est en effet une enfant très vive. À 18 mois elle savait s’habiller et se chausser. Elle sollicite les adultes mais elle sait aussi avoir des moments seule, absorbée dans ses jeux.
Nous savons par notre fille qui a verbalisé ses maltraitances qu’en avril 2006 qu’elle subissait des maltraitances physiques et morales constantes. Elle se faisait taper sur la tête pour qu’elle mange et sur les mains. La nourrice devait lui faire peur aussi en la menaçant d’un « monsieur qui viendrait la gronder » car Amandine avait perdu toute spontanéité et regardait souvent la fenêtre et les portes ouvertes en disant que le monsieur allait venir et elle pleurait. Nous ne pouvions pas venir la récupérer dans son lit à la fin de la sieste car elle hurlait et se collait contre les barreaux pour ne pas être prise au bras. Et ses nuits étaient toutes inondées de cauchemars. Ceci a duré plus d’un mois !
Comme l’affaire a été classée sans suite, la parole de ma fille ne valant rien et n’ayant pas de témoins, nous avons demandé l’aide d’une avocate. Elle a relancé l’affaire auprès du procureur.
J’ai donc été convoqué le 3 novembre 2008 au commissariat pour discuter les propos litigieux de la déclaration de la nourrice. Celle-ci affirme avoir passé 20 mn à attendre que ma fille se retire le manteau alors qu’il ne s’est pas écoulé 2 mn entre le moment où j’ai déposée ma fille chez elle et le moment où elle m’a appelé.
Mais le brigadier a dit que 20 mn n’était qu’une vue de l’esprit…Il avait aussi son parti pris et il ne défendait pas ma fille. Il a déjà entendu à nouveau la nounou et a déjà, à ce jour renvoyé le dossier au procureur.
Je m’adresse donc à vous pour vous demander quelles sont les probabilités pour qu’une enfant vivant dans un milieu familial harmonieux puisse s’arracher les cheveux à 21 mois en moins de 2 mn chez sa nourrice ?
Je veux prouver avec certitude qu’il était impossible pour ma fille de faire cela.
Je voudrais prouver qu’à l’endroit où ses cheveux ont été arrachés cela ne peut être que l’œuvre d’un adulte.
Il me semble qu’il faudrait que l‘enfant ait une force extraordinaire pour s’arracher ses cheveux, qui plus est au sommet de son crâne et vêtu d’un manteau. J’ai moi-même essayé de me tirer une touffe de cheveux avec la latitude du bras d’un adulte et ma force et je n’ai pas réussi. Le geste de la nourrice a dû être d’une violence extrême et j’ai besoin de l’aide d’un pédopsychiatre reconnu pour pouvoir le prouver.
Pouvez-vous nous aider ?
En vous remerciant.
Je vous prie d’accepter Madame, l’expression de nos sentiments les meilleurs.
Réponse de Brigitte:
De toute évidence votre fille a subi des sévices chez cette nourrice, heureusement que vous refusez de fermer les yeux sur cette réalité même si les hommes de loi veulent vous pousser dans le déni en banalisant les faits. Malheureusement Alice Miller n’a pas compétence pour intervenir personnellement dans votre affaire si douloureuse. Vous avez tout à fait raison de vouloir défendre activement votre petite fille en faisant appel au Docteur Ruffo qui est de notoriété publique en France et qui peut sans doute agir en conséquence. Nous vous encourageons d’insister auprès du DrRuffo pour qu’il atteste de la maltraitance et à ne pas baisser les bras dans des circonstances aussi importantes pour votre fille. BO