La différence entre Alice Miller et toutes les écoles thérapeutiques

La différence entre Alice Miller et toutes les écoles thérapeutiques
Monday 12 May 2008

Madame,

Après une psychanalyse de 18 ans, j’ai entrepris une gestalt-thérapie et je
suis devenue gestalt-thérapeute. En vous lisant, j’ai reconnu la façon
gestaltiste de traiter les difficultés psychiques : relation thérapeutique
authentique et impliquée, expression de toutes les émotions surgissant dans
la séance, soutien de la personne dans ce qu’elle dit et vit.

Je travaille à l’Ecole Parisienne de Gestalt (EPG) et participe à la formation
de thérapeutes. J’ai aujourd’hui des interrogations sur les
limites de la formation des gestalt-thérapeutes concernant la maltraitance.
Votre expérience et votre approche me semble intéressante et j’imagine
qu’elle pourrait alimenter notre réflexion et notre pratique.
Nous organisons chaque année, fin janvier, deux jours d’ “Entretiens de
l’EPG” dont la première journée est consacrée à un invité qui fait une
intervention et répond à des questions après son intervention et après un
travail de réflexion-discussion en petits groupes.
Aimeriez-vous participer à une telle rencontre ? Puis-je proposer à la
direction de l’EPG de vous inviter ?

Par ailleurs je suis sollicitée par un collègue en thérapie depuis très
longtemps pour trouver un ou une thérapeute pouvant l’aider à finir de se
dégager des maltraitances subies dans l’enfance et l’adolescence.
Je vous pris de croire en mes meilleurs sentiments.

AM (Alice Miller): Il n’est pas nécessaire que je vienne à Paris pour vous dire ce que vous pouvez lire facilement sur mon site mais évidemment refusez de comprendre : la différence entre moi et TOUTES les écoles thérapeutiques que je connais est effectivement claire: je pense qu’il ne suffit pas de permettre aux clients de vivre et comprendre leurs souffrances, il faut avoir le courage de JUGER le comportement de leurs parents pour qu’ils puissent trouver le courage eux même de discerner leurs parents, leurs cruautés, leurs perversions, leurs mensonges, et comme ça ils peuvent se débarrasser de leurs confusions et de leurs sentiments de culpabilité, infligés par leurs parents au début de leur vie. Le fait que les psychanalystes et les autres thérapeutes n’osent pas le faire, en protégeant ainsi leurs propres parents, explique pourquoi les analyses durent des décennies et ne sont pas efficaces.