Une condition fondamentale pour le thérapeute
Tuesday 11 July 2006
Bonjour,
Je suis psychothérapeute et je consulte régulièrement votre site.
La première fois que j’ai entendu parler d’AliceMiller c’était il y a une dizaine d’année lorsque ma psychiatre m’a conseillé le livre « l’enfant sous terreur ». j’ai attendu 3 ans avant de le lire et ce que j’y ai lu m’a parlé.
L’année dernière lors d’un séminaire de thérapie analytique m’a été révélé un inceste par mon père. J’ai beaucoup pleuré la petite fille d’alors, j’étais en colère…mais quand même je me disais et si ceci n’était que fantasme ? Et si ceci n’était que faux souvenir ? Je décide alors d’appeler ma mère et là : c’est le couperet : tout est vrai ! Je le savais mais je voulais avoir confirmation. Depuis Bq de choses se sont révélées (mon père a aussi essayé sur une de mes nièce), en ce moment mon père prend la fuite, il a peur, et c’est juste aujourd’hui que je me rend compte que j’ai eu une mère complice, ambivalente, 2éme couperet ! Je me rends compte alors des parents que j’a eu : non aimant, maltraitant etc.…
Ca faisait un moment que je voulais vous écrire, voilà c’est fait, c’est grâce à vous et à certains thérapeutes que j’ai pu m’en sortir, vos livres je les connais tous.
Aussi, j’exerce à Dieppe (en haute Normandie) où je viens d’ouvrir un cabinet de psychothérapeute analytique, je vais à la rentrée travailler pour une association toujours à Dieppe , qui s’appelle « en parler » et qui traite sur la maltraitance.
Cordialement
LG
Réponse de Brigitte.
Avoir l’information sur les faits ne suffit pas si vous ne ressentez pas les émotions connectées à la vérité de votre propre histoire.C’est la condition pour pouvoir accompagner les patients à découvrir leurs histoires sans les ranger dans des théories psychanalytiques.
Il ne faut pas sous estimer ce danger parce que ce genre de théories conforte les patients qui ont toujours peur de leur parent et préfèrent se sentir coupables que regarder la vérité.
Bonne continuation dans toutes vos démarches.
BO