Témoin de violence

Témoin de violence
Thursday 01 September 2005

Bonjour Madame,

Je suis très impressioné par la profondeur, l’intelligence, la sensibilité de vos écrits. Je n’ai pas encore tout lu vos livres, mais je le ferai sûrement.

Peut-être avez vous déjà répondu à ce je me propose de vous demander.

Je me demande qu’elle est votre opinion au sujet de l’atmosphère de violence qui existe dans une famille quand nous sommes enfants. Je veux dire, est-ce qu’un enfant qui n’a pas subi de violence physique, ni verbale mais qui est témoin de telles violences dans sa famille en entendant les cris, les injures et les coups donnés à ses frères sans rien voir, risque d’être aussi traumatisé que ces frères qui ont été victimes cette violence verbale et physique. Je suis porté à croire que le traumatisme psychologique peut être plus profond encore étant donné que l’enfant ne peut s’empêcher d’imaginer le pire et qu’il reste impreigné de souvenirs abstraits qui l’impressionnent au plus au point. Est-ce que ce n’est pas une peur plus diffuse et encore moins saisissable, si je puis dire?

Je ne sais pas si j’ai été assez clair, mais je serais très curieux de vous lire à ce sujet.

Merci infiniment à l’avance.

Jean.

AM : Votre question est très claire et votre réponse me semble absolument correcte. Peut-être que vous étiez vous-même une victime d’une telle violence indirecte. Heureusement que vous la décrivez avec beaucoup d’empathie au lieu de la nier ou minimiser comme le fait la plupart des victimes pareilles.