Le cri de la maladie

Le cri de la maladie
Sunday 25 September 2005

Je viens de prendre connaissance de votre existence! J’ai commandé
votre livre « Notre corps ne ment jamais, car je pense qu’il pourra
m’aider. En effet, j’ai une Scléroses en Plaques, et d’après vos
articles, je suis sûre que je peux trouver des réponses à mes
interrogations. J’ai toujours pensé que si j’avais fait une SEP c’est
parce que j’en avais besoin, mais malheureusement, il n’y a pas
beaucoup de médecins qui veulent bien entendre ce type de discours.

Ma mère était écossaise et protestante, et mon père, espagnol et
catholique. Je suis la quatrième et dernière et suis née après la mort
d’un frère, le deuxième de la fratrie. Je sais que je peux me sortir
de cette maladie, mais est-il possible d’avoir quelque pistes pour mon
travail personnel.

A bientôt

K.

AM: oui, c’est possible. Lisez ma liste FAQ (en haut sur la page des articles) avant de prendre un rendez-vous avec votre potentiel thérapeute.

Réponse de Brigitte:
Je me permets d’intervenir dans votre témoignage particulièrement à la lecture d’une phrase que de plus en plus de personnes « en démarche personnelle » peuvent citer: « j’avais besoin de la maladie » pour …. (comprendre, me remettre en question, regarder mon histoire…).

C’est le mot besoin dans ce cas qui m’interpelle comme jadis quand nos parents nous ont fait croire que l’on avait « besoin » d’être corrigés pour comprendre (que l’on avait mal fait, que l’on était mauvais, qu’il ne fallait pas refaire la même faute…..). Ce qui amène une grande confusion chez le futur adulte et notamment cette croyance: « j’ai besoin de passer par la souffrance pour comprendre que mon corps est langage ».

C’est vrai que c’est une possibilité, et que tout comme vous certaines personnes ont un regard tourné vers leur enfance après avoir déclencher la maladie en considérant ce cri du corps comme une terrible souffrance en mettant beaucoup d’énergie à ce moment là pour entendre les racines de ce mal-être.

Il devient urgent de faire savoir qu’en gardant les yeux fermés sur notre enfance pour continuer à protéger nos parents, nous mettons notre corps au service de la maladie. L’enfant méprisé, bafoué, humilié que nous avons été pour la plupart d’entre nous, ne peut rester silencieux et serein devant l’incompréhensible. Jadis il n’avait pas le droit de manifester ses émotions par risque de représailles, mais aujourd’hui il peut sentir sa rage, sa colère, sa haine, sa peur sans en être condamné.

En maintenant le refoulement de nos émotions et de nos vrais sentiments notre corps insiste pour faire éclater sa vérité, celle qu’il ne peut plus nier, c’est pourquoi, je vous encourage à poursuivre votre vérité pour avoir accès à votre liberté.

Chaleureusement BO