Victime d’inceste et psychanalyse

Victime d’inceste et psychanalyse
Friday 17 March 2006

Bonjour,
Je dois dire que le livre d’allice Miller m’a redonné un peu de souffle d’être enfin comprise.
Je vais essayer d’être claire dans ma question mais je dois vous relater mon expérience.
Je suis en psychanalyse depuis un an et demi, avec une personne spécialiste de la maltraitance. J’ai été victime d’inceste de la part de mon frère de ma mère ,et victime de violences verbales et physiques de la part de mon père. Tout cela m’est apparue depuis cette année de psychanalyse. Depuis un mois je suis dans la déprime totale, un grand vide et envie suicidaire, qui m’ont conduit à prendre des médicaments pour assurer le mieux possible mon quotidien et mon travail.Je ne dors plus depuis que j’ai commencé cette analyse. J’ai confiance en la psychanalyse mais je trouve ma psychanalyste très dure envers moi. Je ne peux pas l’appeler pour des séances supplémentaires lorsque je ne gère plus mes angoisses.Je me demande si la psychanalyse qui est un travail long est une solution dans ce type de problématique, je supporte mal les silences ce que Je l’ai formulé à ma psy de qui je n’ai eu aucun écho. Il y a quelque temps nous n’avons pas trouver d’espace pour que je puisse y aller deux fois, je l’ai contacté parce que j’avais trouver une solution et là je me suis fait raccrocher au nez. J’ai dû attendre 10 jours notre séance d’hier pour que l’on s’explique conversation qui c’est soldé par une clarification de la façon dont elle travaille et qui n’avait pas été dite clairement dès le départ, et je dois interrompre mes séances pour réfléchir si je veux continuer, elle m’a dit que la te n’était pas fermer que cela demandait une réflexion de ma part. Si je ne prenais pas ces médicaments je pe! nse que j’aurais mal fini. Comment gérer cette réalité qui fait mal au quotidien, comment vivre lorsque tout se dérobe autour de soi, et comment la reconstruction agit elle.
J’espère ne pas vous avoir ennuyer avec mon mail
Je vous donne mon mail personnel si vous avez le temps de me répondre.
Encore Merci à alice MILLER pour ces livres
I

AM: Cela ne m’étonne pas que la psychanalyse ne peux pas vous aider lorsque que vous savez maintenent avec certitude que vous étiez une victime d’inceste. Cela ne doit pas exister du tout pour les psychanalysts car Freud a établi il y a 100 ans que tous les raports de ces genres doivent être interpretés comme des phantasmes. Si un analyste est fidèle a Freud il ne peut pas faire plus que se taire et attendre la permission de l’Association de prendre le coté de l’enfant victime au lieu de defendre l’innocence des parents. Mais une telle permission n’existe pas encore. Ce n’est que Freud seul pourrait la donner mais il est mort.
La plupart des gens ne sont pas sûr si l’incete a eu lieu vraiemant, ils prefèrent croire qu’ils se trompent, alors la psychanalyse peut les aider de travailler sur les doutes pendant des années et se culpabiliser. S’ils prennent les antidepresseurs il est moins probables qu’ils trouvent l’acces à leur vérité. Enfin tout le monde est arrangé: les parents restent les personne honorables, l’analyste reste fidèle à Freud, et le patient prend les médicament pour vivre “bien” avec ses “phantasmes” jusqu’au moment ou le corps recommance à se révolter.
Votre insomnie montre que votre corps a compris plus vite que votre intellecte tout cela que j’ai essayé de vous expliquer ici. Il ne faut pas pouvoir “bien supporter le silence”, pas du tout. Il ne faut pas prendre des médicaments contre la depression, il faut chercher à comprendre les raisons de cette depression dans la SOFFRANCE de la propre enfance. Il ne faut jamais encore plus brouiller cette réalité avec les médicaments! Lisez ma liste FAQ si vous voulez entammer une thérapie avec un témoin éclairé. Lisez mon dernier livre “Notre corps ne ment jamais” et mes derniers arrticle sur ce site. Si vous m’avez écrit cela veut dire que vous avez le courage qu’il vous faut pour poser vos questions avant de vous engager avec un nouvaux thérapeute. Bon chance!

Réponse de Brigitte: Vous dites avoir confiance en la psychanalyse et pourtant vous supportez mal les silences qu’elle propose, peut être que votre intellect y est favorable mais il semble évident que votre corps s’y refuse en vous empêchant de dormir, en déprimant et prenant des médicaments pour apaiser vos angoisses.
Vous pouvez peut être profiter de ce temps de réflexion pour vérifier s’il est juste de continuer avec cette personne. Vous avez trouvé une aide en lisant un livre d’Alice Miller, peut être qu’en lisant la liste FAQ disponible sur son site, vous trouverez également des réponses qui vous permettront de clarifier votre choix.
Nous avons tellement été habitués à être maltraités, que nous pouvons avoir beaucoup de mal à sentir quand nous le sommes encore aujourd’hui et nous nous retrouvons dans la situation de l’enfant, jadis dépendant de nos parents toxiques.
Sans eux nous ne pouvions pas vivre et pour se faire il nous était nécessaire de les idéaliser en se convaincant qu’ils nous aimaient, nous avons dû transformer la réalité pour survivre auprès d’eux. C’est dans cet apprentissage insensé que nous avons perdu entre autre notre discernement pourtant indispensable à notre protection.
L’enfant que nous étions, ne pouvait pas s’enfuir devant les menaces et les dangers, mais en tant qu’adulte quand nous sommes conscient d’un malaise, nous pouvons nous défendre ou réagir sans craindre de se faire battre ou punir comme dans l’enfance.
Bonne réflexion, Brigitte.