La tragédie de notre culture

La tragédie de notre culture
Saturday 23 June 2007

J’ai remarqué que l’on refusait très souvent à ce que l’enfant parle, la psychanalyse m’a toujours fait penser à l’enfant auxquel on interdit de répondre, comme l’enfant dont je parle dans ma lettre, c’est sans doute parce qu’il à répondu à un adulte qu’il est punit. On refuse à l’enfant le droit de se défendre.
Moi ce que j’ai appris de ma propre histoire, c’est que les enfants sont souvent victimes d’abus de faiblesse, dès qu’il ont des difficultées on les accuse d’en être responsables, mais c’est comme si on disait qu’une
femme qui se fait violer est responsable de ce qui lui est arrivé…
Je l’ai beaucoup subis, j’ai eu un problème enfant qui à fait que j’ai été dans une sorte de commas quelques secondes, et cela me pose des problèmes notemment avec mon corps, j’ai été comme paralysé quelques
instants, certains voient ça mais au lieu de se demander ce qui s’est passé, ils me donne des choses à faire, alors qu’en plus je ne leur ai rien demandé, et si je refuse, je suis accusé de ne pas accepter d’être aidé !
J’ai l’impression que l’on se dit que c’est l’enfant qui attire ça, mais c’est parce que l’adulte abuseur arrive à utiliser l’enfant à ça, parce qu’il ne peut se défendre et on se dit encore que si l’enfant ne se défend pas c’est qu’il a commis un faute.En somme on croit que si l’enfant n’est pas bien, c’est parce qu’il se sent mal à cause du mal qu’il fait, et non du mal qu’on lui fait. On cherche toujours dans le comportement de l’enfant des preuves de sa culpabilité, et on en trouve forcément puisqu’on pense que tout ce que fait l’enfant est forcément pas bien ! Je trouve que c’est très visible dans le comportement des enseignants avec les enfants.
Si les parents apprenaient à faire la différence entre se sentir coupable et être coupable de fautes que l’on a réellement commis, il y aurait un grand pas en avant…
Je crois aussi que les parents confondent leurs enfants avec leur enfant intérieur, c’est à dire la partie d’eux qui était enfant.J’ai remarqué une chose dont vous ne parlez pas, c’est comme le travail est présenté comme la solution miracle à tout, c’est ce que le psys me répétaient, de travailler, et on l’entend encore souvent avec sarcozy en france, c’est aussi ce que me répétaient mes grands parents en disant qu’ils pouvaient m’aider mais ils ne voyaient pas que c’était eux qui me faisaient aller mal !Mais dès que je suis bien, on me crie dessus ou on m’accuse de ne rien faire !
Ils se disaient qu’il faut faire quelquechose.Travailler ne suffit pas, si on est malade il faut se soigner et ce
n’est pas le travail qui apporte des soins. J’ai d’ailleurs une cousine PSY, qui ne jure que par le travail, mais
quand j’ai voulu lui parler de ce que j’avais subis, elle m’a dit d’arrêter de me plaindre, que eux aussi avaient des difficultées, etc…
Comment une personne qui se prétend psy peut-elle donner des conseils aussi absurdes ?
Est-ce que l’on dit à une femme battue par son mari d’arrêter de se plaindre de ce qu’elle subit ?
D’ailleurs à propos des psys, je trouve qu’il manque dans votre FAQ le fait que l’on risque de se faire embrigader avec un psy comme dans une secte même si l’on souhaite arrêter, c’est ce qui m’est arrivé car au
début ils faisaient vraiment attention à moi, mais ensuite ils disaient que maintenant je devais faire par moi même, et ce genre d’idées stupides, en effet si je pouvais m’aider moi même, pourquoi aller chez un psy ?
L’une des manipulations des psys que j’ai connu était de me faire croire que ce que je voyais, ce que je percevais et ce que j’entendais était moi, venait de moi, ils confondaient ce que j’entendais et ce que je
disais, ce que je faisais et ce que l’on me faisait, comme si c’était pareil !
En résumé, ils me faisaient croire que c’était moi.Je crois que l’un des fondements des manipulations des psys et de dire qu’il ne faut pas arrêter (que ce n’est pas bien d’arrêter en général, même ce qui n’est pas bien).
D’ailleurs je crois que je vais vous écrire une lettre avec toutes les manipulations que j’ai subis et dont j’ai pu me rendre compte de la part des psys, si cela peut vous aider à voir et à dénoncer encore mieux les manipulations des psys.
Cela me fait penser à un psychanalyste, je voyais bien qu’il refusait de remettre en question ce qu’il avait appris, et lorsque je lui demande pourquoi il ne change jamais sa façon de faire (ne jamais répondre,
etc), il m’a dit “Pourquoi changer ce qui est bien ?”, sans doute une manière polie d’éviter une remise en question.
Je pensais aussi que les psys aidaient à s’épanouir, en permettant de se rendre compte de la cause réelle des difficultées dans la vie adulte et dans l’enfance, je savais déja sans avoir jamais lu un de vos livres que la cause réelle des violences venaient de l’enfance, mais je croyais que les psys aussi le savaient ce qui n’était pas le cas, ils ne se sont d’ailleurs jamais demandé d’ou ça venait, comme si c’était inéluctable…
Je n’en reviens toujours pas d’une psy qui passait son temps à m’ennuyer avec les femmes, il se trouve que j’ai du succès avec les femmes, et cette psy passait son temps à m’accuser de vouloir abuser des femmes, de
vouloir les forcer à coucher avec moi, simplement parce que je disais que ma grand mère m’avait empêché d’avoir des petites amies…
Ce qui me fait venir à la conclusion, c’est que l’amour (l’amour interdit), aimer et être aimé est visiblement ce qui est interdit dans les familles maltraitantes et malheureusement aussi dans le cabinet des psys, on ne peut pas aimer. Dès que je commencais de dire que l’on m’avait empêché d’avoir ce que je voulais, de faire ce que j’aimais, les psys se mettaient en colère et m’accusaient de ne pas prendre mes responsabilités, ou de ne pas vouloir être aidé (si c’est pour être aidé à faire ce que je n’aime pas, dans ce cas oui, je préfère ne pas être aidé!)
Il y a une chose que vous ne dites pas, c’est que l’on aime faire attention à ce que l’on ressent et donc que l’on aime pas ne pas faire attention à ce que l’on ressent, en fait on empêche depuis tout petit l’enfant de faire attention à ce qu’il ressent, on lui apprend à ne pas sentir.

AM: Vous dites: “en fait on empêche depuis tout petit l’enfant de faire attention à ce qu’il ressent, on lui apprend à ne
pas sentir”. Vous avez tout à fait raison, et je pense que c’est là ou commence la tragédie de nos cultures. Les philosophes et les théologiens tournent en rond parce qu’ils ne sont pas permis de savoir ce que l’être humain ressent au début de sa vie. Malheureusement, la plupart des psys se tiennent aussi à cette interdiction. La pensée n’était pas interdite mais elle reste vide sans le fond émotionnel, cela veut dire sans la moindre connaissance de la souffrance cachée dans chacun de nous depuis notre enfance.