Quand nous même avons frappé nos enfants

Quand nous même avons frappé nos enfants
Friday 30 September 2005

Bonjour Alice Miller,

Je partage ce que vous exprimez par rapport à la violence que subissent les enfants. J’ai été moi-même une victime de mes parents, ainsi que mes frères. Aujourd’hui la famille est séparée. J’ai peu de lien avec mes parents car je ne sais pas quoi leur dire et eux non plus. Je suis très seule car j’ai fait parti d’un groupe assimilé à une secte et ce pendant 7 ans. J’en suis sortie depuis 3 ans. Je n’ai plus d’amis et ai beaucoup de mal à relationner. J’ai 3 enfants que j’ai tapé quand ils étaient petits mais je sentais bien que ce n’était pas moi qui commandait. J’ai arrêté mes agissements avant qu’ils ne soient adolescents. Je n’arrive pas à me pardonner. Je voudrais réparer ,surtout auprès de mon fils aîné avec qui je me suis montré la plus dure. J’ai peur qu’ils soient malheureux à cause de moi et mes regrets sont autant plus forts que j’ai compris au plus profond de moi ce que vous expliquez. J’ai banni la violence de ma vie et la fuit du mieux que je peux même si rarement je m’emporte encore verbalement.
Aujourd’hui à 45 ans, j’aimerai en finir avec le spectre de mon enfance. Comment me pardonner mes actes car le fait de savoir que j’ai été moi-même battu ne me suffit pas. Merci de votre attention.
L.

AM: Pour pouvoir se pardonner, il ne suffit pas de savoir intellectuellement que vous étiez battue, il faut trouver la petite fille qu’on était jadis et se laisser raconter son histoire refoulée: comment elle avait souffert et de quoi.